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Détournement présumé de fonds à la Sch : L’ancien directeur général bénéficie d’une mainlevée du contrôle judiciaire

Détournement présumé de fonds à la Sch : L’ancien directeur général bénéficie d’une mainlevée du contrôle judiciaire

Société | -   Mariata Moussa

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La chambre d’accusation a accordé une réponse favorable à la demande de mainlevée sur la mesure de contrôle judiciaire qui pesait sur Said Abdallah Salim, ancien directeur général de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) et actuellement conseiller au cabinet du président de la République.

 

Cette mainlevée signifie que l’ancien patron de la Sch est libre de ses mouvements. Désormais, il n’a plus l’obligation de se présenter au cabinet du juge d’instruction tous les semaines et peut se déplacer dans les îles et quitter le territoire national sans l’autorisation du juge.

 


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Toutefois, la procédure de détournement de 2 milliards de francs, engagée contre l’ancien directeur de la société nationale et trois de ses collaborateurs, est toujours en cours.

Selon les explications de Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid, une mainlevée de contrôle judiciaire ne veut pas dire que l’affaire est close. Certes, l’inculpé recouvre son droit d’aller et venir, mais a l’obligation de répondre aux convocations du juge à chaque fois qu’il voudra l’entendre, car la procédure est toujours en cours.

Interrogé sur cette décision qui libère son client de toute mesure de contrôle judiciaire, Me Omar Zaid, un des avocats de l’ancien directeur, s’est réservé de tout commentaire.

Notons que cette mainlevée de contrôle judiciaire accordée à l’ancien directeur de la Sch a été précédée d’une demande de non-lieu adressée auprès de la chambre d’accusation, le 28 janvier dernier. Rejeté par la chambre d’accusation, l’avocat demandeur du non-lieu, Me Aicham Itbar avait déclaré, devant la presse, que sa demande été soutenue par deux éléments, «il n’y a aucune charge» qui pèse sur son client et «la prescription de l’infraction».

Au sujet de la prescription de l’infraction, Me Aicham Itbar a soutenu que son client est poursuivi pour des faits qui remontent à 2011 et les poursuites ont été engagées en 2015. «L’infraction est prescrite car il s’est passé plus de trois ans entre la date de la commission de l’infraction et les poursuites.

Quant au parquet général, le non-lieu ne pouvait pas être prononcé car il «s’agit d’une affaire de détournement de plusieurs millions, voir des milliards».


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