L’association dénommée « Internet Society chapitre Comores (Isoc) » a tenu une conférence de presse lundi 27 décembre au restaurant le Select à Moroni pour faire le bilan de ses activités et annoncer l’organisation en 2022 d’un forum sur la gouvernance de l’internet aux Comores. «Internet partout et pour tout, la sensibilisation des uns et autres sur l’utilisation de l’internet dans les meilleures conditions et comment en tirer profit», telles sont, entre des autres, les missions que se donne l’association qui dit vouloir «s’engager dans la réglementation de l’usage de l’internet aux Comores».
Le principal conférencier et président de l’Isoc, Ali Hadji M’madi, a fait part de l’importance de l’outil informatique et ses innovations rapides.
Malgré tout, les fondateurs de l’association estiment que les défis sont immenses pour discipliner l’usage d’internet et assurer la sécurité de ses usagers aux Comores. La création d’Internet Society aux Etats-unis en 1992 marquait le début d’une longue réflexion de contrôle et de veille des réseaux internet dans les pays ainsi que la protection des usagers et de leurs données personnelles, selon le conférencier. Très satisfait de l’initiative, Ali Hadji M’madi a fait savoir que des activités ont été bien engagées par des associations à l’échelle de l’Afrique ces dernières années. «En 2021, des rencontres en ligne ont été organisées par les associations et les professionnels du continent», a-t-il rappelé.
«Avec l’appui de l’Union africaine et le ministère de tutelle, une formation sur la gouvernance de l’Internet et une conférence sur la lutte contre la fake News en compagnie de l’équipe technique de Facebook ont été organisées sous notre leadership», a-t-il déclaré. «Nous avons l’obligation d’en tirer profit sur l’outil informatique en essayant de dépasser l’usage fréquent des réseaux sociaux pour redorer l’image de notre pays», s’est-il engagé.
Les priorités en 2022
Le forum national sur la gouvernance de l’Internet prévu «au début de l’année 2022» reste la plus grande activité programmée par «l’Isoc chapitre Comores». Ce forum serait un moment de rencontre entre les décideurs locaux pour discuter sur des thématiques à jour au niveau du développement y compris «l’urgence» de la réglementation de l’internet.Pour Karim Attoumani, le pays devrait s’inscrire dans une démarche à la fois pédagogique et participative. «Il y’a plusieurs projets de développement local sur l’internet et des formations sur l’usage, des lignes budgétaires sur la gouvernance de l’internet et des formations des jeunes».
«Les Comores ont de quoi à faire valoir. Mais il y a la nécessité de discipliner l’usage de l’internet pour plus de sécurité, de fiabilité et de protection des données», a souligné Karim Attoumani qui insistera sur la nécessité de réactualiser et contrôler des informations pouvant mettre en péril la sécurité du pays.
Revenant sur la hausse des prix de la data et de certaines mesures décidées par les régulateurs locaux, ce technicien affirme que «si les Comores ne sont que des simples consommateurs des tics, les derniéres nous reviendront sans doute à des prix élevés». Karim Athoumane estime que le temps est venu pour mettre les tics au cœur des politiques nationales en matière de création d’emplois.
Hamidou Ali