Des énergéticiens, des économistes, des juristes se sont attelés à décortiquer, trois jours durant, les enjeux des énergies renouvelables aux Comores. Il s’agit de relectures, échanges, modifications, ajustements et enfin validation de l’avant-projet de code des énergies renouvelables. Il s’agit d’un document de soixante-quatre pages dont quatorze chapitres composés de cent huit articles. Cette mise en place du cadre légal et réglementaire des énergies renouvelables, dont celle de la géothermie, est l’un des trois principales composantes du projet de développement durable aux Comores à travers la promotion des ressources en énergie de la géothermie.
La secrétaire générale du ministère de l’Energie, Najdat Saïd Abdallah, a profité pour exprimer, à la fin des travaux, la satisfaction du ministère pour les travaux de cet important atelier de validation nationale qui «réaffirme d’emblée l’importance capitale que le gouvernement comorien accorde au développement des énergies renouvelables». Selon elle, le développement des énergies renouvelables est au cœur des enjeux de développement du pays.
Texte de réconciliation des énergies renouvelables
«On a pu le voir mardi avec l’inauguration du parc solaire de Dahu et également vendredi avec la pose de la première pierre de la centrale solaire de Mitsamihuli. Dans ce contexte, le développement de la géothermie occupe une place de premier rang dans la transition énergétique du gouvernement comorien», illustre-t-elle. Les acteurs présents, durant ces trois jours, ont pu aborder plusieurs questions notamment la création de l’agence nationale de régulation, la stratégie pluriannuelle des énergies renouvelables, la mise en place d’un système encadrant la livraison des autorisations de production d’électricité à partir des énergies renouvelables.
Najdat Saïd Abdallah avance, en outre, que ce projet de loi est considéré comme le texte de la réconciliation des sources d’énergies renouvelables. «Car comme l’a dit, à l’occasion de l’ouverture, la secrétaire générale nous aurions besoin de toutes les énergies renouvelables exploitables aux Comores pour un mix énergétique diversifié et équilibré. Vous avez pu discuter de la création de l’agence de régulation et autres points saillants. L’exercice auquel vous vous êtes livrés est de taille», reconnait-elle avant de clore les travaux. Le texte prévoit de grandes nouveautés.L’article 51 dudit code prévoit, par exemple, la création d’un fonds pour la transition énergétique. L’objectif est de fournir des ressources financières en vue de la promotion, du développement et de l’exploitation durable des sources d’énergies renouvelables.
Al-watwan reviendra sur les autres termes du texte dans ses prochaines éditions.