L’enseignant-chercheur a rendu l’âme ce mardi 21 avril dans l’après-midi à l’hôpital El-Maarouf. Installé en France pour de raisons de santé, il s’est rendu aux Comores pour dispenser ses cours de communication à des étudiants de l’Université. Très respecté dans le milieu éducatif, Abdourahamane Mohamed Saïd a formé de nombreuses générations de jeunes cadres comoriens. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1978, il s’est rendu en France pour ses études supérieures. Il rentre au pays en 1990 et intègre le corps des enseignants de français du Lycée Saïd Mohamed Cheikh, jusqu’à sa nomination au poste de proviseur en 2006. Il fait partie de ses rares hauts cadres du pays ayant accompli le service national sous Ali Soilihi après plus de 10 ans d’études en France.

Membre fondateur de l’Université des Comores, il poursuivra sa carrière d’enseignant à la faculté des Lettres et Sciences humaines, en enseignant le théâtre, la poésie et la communication, jusqu’à ces derniers jours. L’ancien enseignant-chercheur a été bien apprécié par ses étudiants en raison de son talent de maître et de ses capacités didactiques. «Les étudiants s’accrochaient bien à ses cours», se rappelle Nassila Ben Ali, un de ses étudiants et ancien rédacteur en chef d’Al-watwan.
Ancien cadre du Front démocratique (Fd), Abdourahamane Mohamed Saïd a été aussi un grand militant associatif. Il était l’un des fondateurs de la première école privée de la région Bambao ya Dju ouverte en 1993. L’enseignant s’en est allé à l’âge de 65 ans en laissant derrière lui une veuve et 5 enfants dont un garçon actuellement en 2ème année de Sociologie à l’Université Aix-en-Provence. Que la terre lui soit légère.

Hamidou Ali