Le prédicateur Oussoufa Ahamada, dit Fundi Amdjad, définit la niyat, l’intention, comme étant le cœur de toute œuvre. Et, pendant ce mois de ramadhwani, l’intention du jeûne est obligatoire. Cependant, comme dans toutes les règles, il y a toujours une exception. Et dans ce cas, seul l’oubli est pardonné, selon ce traducteur du Coran en comorien. «Quand on a oublié l’intention de faire le jeûne, on peut jeûner sans aucun problème. La niyat commence juste après s’en être rappelé» a-t-il expliqué.

A l’entendre, l’intention doit être directement suivie par l’action, ou l’œuvre. «Comme l’ont dit certains disciples, entre l’intention et l’oeuvre il ne doit y avoir beaucoup de temps. Il est donc possible d’avoir l’intention au milieu même de la nuit». Et dans ce sens, Fundi Amdjad a ensuite rajouté que certaines personnes ne pouvant pas être capables de se réveiller au milieu de la nuit, il est donc possible de mettre la niyat avant même de dormir. «Comme la niyat vient du cœur, il suffit juste d’avoir l’intention de faire le jeûne avant même de dormir. Son invocation n’est pas obligatoire étant donné que c’est le coeur qui le fait et non le corps. Ainsi, on peut prononcer des choses sans avoir l’intention de les faire, c’est juste le cœur qui compte», a-t-il expliqué.

Fundi Amdjad a également précisé qu’en cas de non intention, le jeûne n’est pas valide. «Les jeûnes obligatoires, de devoir et ceux effectués pour une promesse tenue, doivent obligatoirement être précédés de l’intention, sinon, ils ne seront pas validés», affirme-t-il. Fundi Amdjad a ensuite précisé que pour les jeûnes surérogatoires, l’intention n’est pas du tout obligatoire. Il a indiqué que la nyat pour un mois tout entier n’est pas du tout acceptable. «On doit chaque jour avoir l’intention de jeûner le lendemain», insiste-t-il.

Bahiya Soulayman