La Centrale électrique de Vwadjuu a été éteinte durant toute la matinée d’hier. Une situation qui a suscité de nombreuses interrogations. Le directeur technique de la société comorienne de l’eau et de l’électricité (Ma-mwe) a insisté sur le fait que le problème ne parvenait plus au niveau des lignes électriques alors que la patronne de la communication a confié qu’il s’agit d’un problème logistique. «Après la livraison du gasoil, il est nécessaire de procéder à un temps de repos pour pouvoir décanter le gasoil avant d’alimenter les groupes électrogènes», a-t-elle fait savoir au téléphone. Le chef d’exploitation de la centrale de Vwadju, Olliaro Bernard, a, à son tour, révélé que la direction générale du producteur et distributeur public a été au courant, depuis lundi soir, du manque de gasoil au niveau de la centrale. «Nous sommes arrivés à fond. Nous étions obligés de couper toute la centrale faute de gasoil. A dix heures, nous avons réceptionné une première citerne de quinze mille litres de gasoil. Aux environs de midi, nous avons réceptionné une autre citerne de quinze mille litres. Espérons que, dans l’après-midi, il y aura d’autres livraisons», a indiqué Olliaro Bernard. Il était difficile de savoir l’origine de cette rupture brusque de stock.
Le directeur général de Ma-mwe, Abdou Saïd Mdahoma, parle d’un problème d’ordre administratif pour expliquer le retard pris pour livrer le fuel à la centrale de Vwadjuu. A l’entendre, la direction de la société comorienne des hydrocarbures avait signalé des problèmes informatiques à Ma-mwe qui ont retardé les opérations de livraison du gasoil dans les centrales. «Contrairement à ce que peuvent penser les gens, nous honorons nos factures depuis 2016 auprès de la Sch», a assuré le directeur général de Ma-mwe.
Paiement effectif depuis 2016 ?
Quant à la consommation journalière du gasoil au niveau de la centrale de Vwadju, le chef d’exploitation de la centrale a expliqué que, théoriquement, la Sch devait livrer les cinquante mille litres bien qu’elle ne livre que trente-cinq à quarante-cinq mille litres. Il a, par ailleurs, laissé savoir que la situation, selon laquelle trois groupes ne roulent plus faute d’entretien, reste d’actualité. «Les groupes de la centrale ont atteint entre 7.500 à 8.000 heures de fonctionnement. Passé ce délai, il faut effectuer des révisions partielles alors qu’elles ne peuvent l’être pour des problèmes de paiement», avait-il affirmé dans un entretien à la centrale. Doit-on se faire de soucis ? Le patron de la société d’électricité a, dernièrement, annoncé que «six nouveaux groupes électrogènes sont attendus d’ici le mois de février». A l’en croire, ils sont de grandes capacités que les derniers groupes déjà installés à la centrale de la société, dont quatre à Ngazidja et deux à Ndzuani. De nouveaux groupes seraient-ils la solution?
