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Mahmoud Ali toujours pas entendu par un juge

Mahmoud Ali toujours pas entendu par un juge

Société | -

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Le responsable de l’Ascobef à Mwali a été arrêté avec un dénommé Dhoulfikar Soundi alias « Joli ». Ce dernière a été entendu hier par la procureure près le Tribunal de Fomboni, Zam-Zam Ismail. L’arrestation de Mahmoud Ali a paralysé l’antenne de l’Ascobef Mwali.

 

Mahmoud Ali, le superviseur de l’Ascobef (Association comorienne pour le bien-être de la famille) et Dhoulfikar Soundi dénommé « Joli » ont été arrêtés pour avoir réagi, via Facebook, à des propos peu courtois à l’égard des natifs de Mwali prononcés par un dénommé Ali Kaiva.
Des messages vocaux reçus en privé ont été aussi incriminés. Après trois jours de garde-à-vue, Mahmoud Ali n’a pas été entendu par le juge contrairement à Ali Youssouf alias Joli qui a été présenté au parquet ce mardi 25 janvier.

«Diffamation et incitation à la haine»

“Au cours de sa garde à vue, l’état de santé de Mahmoud s’est détérioré, la gendarmerie l’a transféré au centre hospitalier de Fomboni, jusqu’à lors, on n’a pas de nouvelle”, a souligné un proche du détenu, Ali Mari Djanfar.Selon des sources proches du dossier, les deux jeunes hommes ont été arrêtés dans le cadre d’une procédure ouverte contre eux pour “diffamation et incitation à la haine” par le parquet de Fomboni. Les propos d’Ali Kaiva ont suscité une indignation générale.

 

“Il s’agit de propos honteux, des mot qui déchireront le cœur de chaque natif de Mwali. Mahmoud a réagi d’une manière juste et légale, que lui reproche-t-on? N’avons plus le droit de montrer notre mécontentement sur nos comptes privés ?”, dit son proche qui souhaite garder l’anonymat par peur de représailles.Contacté par Al-Watwan, la procureure de l’île de Mwali n’a pas souhaité répondre à notre demande. “Au stade de l’enquête préliminaire je ne peux rien vous informer”, a répondu la procureure Zam-Zam Ismail. La garde-à-vue de Mahamoud Ali a entrainé une rupture d’approvisionnement de médicaments surtout pour, les patients (diabétiques et hypertendus).


Dans la matinée du lundi 24 janvier 2022, des organisations de la société civile se sont réunies pour réclamer sa libération. Pour Hadidja Madi, porte-parole du mouvement, “ Mwali n’a pas du tout aimé la réaction du dénommé Ali Kaiva.  Mwali fait partie de l’Union des Comores, elle doit être respectée”.  “C’est inacceptable de voir ces jeunes arrêtés et la personne qui a insulté en liberté” regrette-t-elle.

Nourina Abdouldjabar et Antufati S.

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