C’est à travers une lettre adressée ce lundi 3 octobre au maire de la capitale que le conseiller de la mairie de Moroni, Mohamed El-Had Abbas, a annoncé sa démission. Dans sa lettre, l’élu dit devoir renoncer à son poste de conseiller municipal pour un dysfonctionnement présumé au sein de la mairie. «Nous nous sommes rassemblés dans une dynamique d’initiative citoyenne pour participer aux élections municipales et donner une chance à une entente locale au-delà des appartenances politiques», a-t-il d’abord rappelé.
«Mettre en place des outils de gestion»
Joint au téléphone hier mercredi, Mohamed El-had Abbas pense qu’il est urgent d’organiser et d’assainir le fonctionnement des organes de la commune. «Pour moi, c’est de mettre en place des outils de gestion pour espérer les bonnes pratiques de gouvernance économique, financière et politique». Il a souligné qu’il s’agit de mettre en place les outils inexistants à savoir «un manuel administratif et financier, un cadre organique précisant les catégories, les profils et missions, un programme de développement local, un budget-programme au lieu de fonctionner sur la base d’un quitus de trois mois, un personnel administratif compètent, évaluer le patrimoine communal et une formation en faveur des employés et élus».
Le désormais ex-conseiller rassure les administrés de vouloir toujours poursuivre son combat pour le bon fonctionnement de la commune de Moroni, malgré sa démission. «Je continuerai à me battre autrement en jouant mon rôle d’administrateur de la capitale de l’Union des Comores. Nous n’allons pas laisser un boulevard aux responsables de la mairie de Moroni. Nous apporterons toujours notre contribution indéfectible pour l’édification de notre commune», a-t-il dit. Il rappellera qu’il reste au maire de transmettre la lettre à la section constitutionnelle et administrative de la Cour suprême. «Peu importe la décision, j’ai profondément réfléchi et je quitte le navire» a-t-il avancé, l’air déterminé.