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Maison d’arrêt de Moroni-Edition 2023 I Quatre détenus dont un mineur en cavale

Maison d’arrêt de Moroni-Edition 2023 I Quatre détenus dont un mineur en cavale

Société | -   Sardou Moussa

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Lors de cette opération intervenue en fin d’après-midi du vendredi 24 février, huit candidats à l’évasion ont tenté de se faire la malle. Quatre ont réussi à s’exfiltrer de l’enceinte de la prison et quatre autres ont été capturés par des agents de sécurité de la prison, avant même de se retrouver dehors.

 

L’édition 2023 des évasions de la maison d’arrêt de Moroni a été déjouée de justesse par les éléments de la gendarmerie qui assurent la sécurité des lieux. Lors de cette opération intervenue en fin d’après-midi du vendredi 24 février, huit candidats à l’évasion ont tenté de se faire la malle. Quatre ont réussi à s’exfiltrer de l’enceinte de la prison pendant que quatre autres ont été appréhendés par des agents de sécurité de la prison. Ceux qui ont réussi à admirer le ciel et le coucher du soleil ont également été capturés par les gardiens à l’exception d’un mineur, qui était dans le groupe. Selon le directeur de la prison, Soilihi Said Ahmed, «ce mineur en cavale est poursuivi et placé en détention suite à une affaire de produit de stupéfiants qui s’est soldé par un homicide».


Le directeur de la prison a ajouté que les recherches se poursuivent et tout a été mis en place pour qu’il soit retrouvé. Au sujet des statuts de ces huit candidats à l’évasion, Soilihi Said Ahmed a fait savoir qu’ils «ne s’agit pas de dangereux criminels, ce sont des locataires du quartier Epp (côté réservé aux prisonniers non criminels, ndlr). Toutefois, il n’y a pas de soucis à se faire car en dehors du mineur, ils se retrouvent tous derrière les barreaux». Quant à l’évasion proprement dite, le directeur ajoute qu’il ne s’agit pas d’un coup préparé à l’avance, mais juste quelque chose de spontané. En retour, «la sécurité a assuré un travail efficace et remarquable pour éviter le pire».

Un journaliste «tabassé»

Présent sur les lieux quelques minutes avant cette tentative d’évasion, deux journalistes, à savoir le commentateur sportif de l’Ortc, Soidri Saïd et Nadjim Attoumane de radio Nuktwa FM ont été emmenés à la gendarmerie pour être interrogés au sujet de leur présence au moment des faits. Avant d’être transférés à la gendarmerie pour «interrogatoire,» le commentateur de l’Ortc «a été violemment tabassé par les gendarmes présents, pour motif, il a refusé de leur donner sa caméra», selon des sources concordantes. Joint au téléphone par Al-watwan, le commentateur a confirmé les faits. «Ils m’ont donné des gifles». Après avoir passé trois heures de temps de la soirée du vendredi 24 février à la gendarmerie, les deux hommes de médias y sont retournés le samedi matin «pour enquête».


Les évasions de la maison d’arrêt de Moroni sont devenues récurrentes ces dernières années. Les prisonniers se sauvent à toutes jambes chaque année. En 2020, quarante-et-un détenus se sont évadés de la prison, l’histoire s’est répétée en 2021 et 2022, mais pas avec le même effectif. Ces régulières «prisons break» interviennent à plusieurs reprises au cours des périodes de forte chaleur et ont plusieurs raisons dont le manque d’eau, de nourriture, les maladies et la surpopulation carcérale.

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