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Manifestation religieuse à la Place de l’indépendance I La nation a rendu hommage à “un homme brillant et un travailleur»

Manifestation religieuse à la Place de l’indépendance I La nation a rendu hommage à “un homme brillant et un travailleur»

Société | -   Mhoudini Yahaya

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De l’intervention,au nom de la notabilité faite par Sultan Abdoul-Anziz Mohamed Youssouf, de celle de la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés des Comores (Cndlh), Sittou Raghadat Mohamed ou encore du secrétaire général de l’Oms, Abdoulaye Diarra, tous ont rendu un hommage mérité à celui qui fût “un sociologue, un politologue, philosophe et islamologue et surtout un humaniste hors du commun quotidiennement engagé pour l’Islam qu’il enseignait avec compétence et surtout avec conviction”. «Fundi Toihir» était surtout un homme de paix, modeste et humble que tout le monde pouvait aborder pour bénéficier son savoir et ses conseils avisés, a-t-on indiqué.

 

Les Comoriens et le gouvernement ont commémoré vendredi dernier la mort de l’ancien Mufti Said Toihir Said Ahmed Maoulana. La cérémonie s’est déroulée dans la soirée à la Place de l’indépendance en présence du chef de l’Etat Azali Assoumani, du Mufti de la République Aboubacar Said Abdillah, du président de l’Assemblée Nationale Moustadroine Abdou, de la gouverneure de l’île de Ngazidja Mhoudine Sitti Farouata ainsi que de nombreuses personnalités politiques et religieuses. Elle a tout de suite commencé par la lecture de la sourate Yassine repris en chœur par une foule immense venue pour l’occasion.


Dans son discours, le chef de l’Etat, Azali Assoumani a salué la mémoire de celui qu’il considère comme un père spirituel, un éducateur et un guide pour tout le peuple comorien. Pour Azali Assoumani, “Mufti Said Toihir Bin Said Ahmed Maoulana était également un grand serviteur de l’Etat comorien, un patriote remarquable, un intellectuel hors norme qui a brillé par sa culture dans le monde arabo-musulman. Les circonstances liées à la pandémie de la Covid-19 ne nous ont pas permis de témoigner solennellement de notre reconnaissance à l’immense œuvre qu’il a accompli pour notre pays et sa population”, a-t-il souligné.

La mémoire du troisième Mufti des Comores

Le président de la République a brièvement résumé les débuts de la belle aventure du troisième mufti des Comores. “Nous saluons ainsi la mémoire de celui qui, de l’école coranique à Ntsudjini, à ses études au centre islamique de Zanzibar et dans la prestigieuse université Al Azhar au Caire jusqu’à son retour aux Comores, a laissé les souvenirs d’un homme brillant et travailleur. Partout où il a exercé, que ce soit en qualité de professeur à l’université, de conseiller en Droit islamique, auprès des tribunaux, à la Cour suprême ou au conseil des ulémas ou encore en qualité de grand Mufti des Comores, Said Toihir Bin Said Ahmed Maoulana a incarné l’image du savoir, de la tolérance, de la culture et de la modernité prôné par notre religion musulmane”, a ajouté Azali Assoumani.

Le père de l’égalité du Genre

De son côté, la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés des Comores (Cndhl, Sittou Raghadat Mohamed, a axé son intervention sur le soutien immense apporté par l’ancien Mufti dans la politique de promotion des Droits de l’homme. “Son éminence m’a toujours dit de ne jamais abandonner ce combat car cela fait partie de l’Islam. Il était toujours à nos côtés pour la réalisation de nos missions et a même œuvré pour la rédaction de notre travail, loi par loi, jusqu’à sa soumission à l’assemblée nationale. C’était le père de l’égalité du Genre”, a-t-elle rappelé.


Présent à cette cérémonie, le représentant de l’organisation mondiale de la santé (Oms), le Malien Abdoulaye Diarra, s’est dit honoré d’avoir le privilège de parler “d’un homme qui, durant toute sa vie, a réalisé des grandes œuvres qui nous inspirent tous ». “Personnellement j’ai vécu quelques temps auprès de lui et il m’a vraiment fasciné par sa grandeur, son ouverture d’esprit, sa générosité, son immense connaissance de l’histoire africaine et sa grande volonté à trouver toujours des solutions aux problèmes de la société dans laquelle il vivait. Ces problèmes qu’ils soient de l’ordre de la protection de la santé, du bien-être de la population, de l’ordre de la résolution des conflits, la préservation de la paix sociale et du bon vivre ensemble et enfin de l’ordre du renforcement de la foi musulmane et de l’Islam en général”, a énuméré Abdoulaye Diarra.

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