À Fomboni, des routes ont été barrées et des pneus ont été incendiés. C’est la situation qui prévalait dans la capitale de l’île de Djoumbe Fatima hier, lundi 15 janvier, à partir de 10 heures. (Lire page 2). Des blessés par du gaz lacrymogène seraient à déplorer. Le préfet de la ville, Kamaredine Mohamed, a soutenu que « ce sont des candidats qui ont influencé des citoyens à manifester ».
Une affirmation que tous les candidats joints hier en début de journée ont réfutée. Tout comme le candidat Abdou Nassur, le Dr Abdoul-Anziz Hassanaly et Mohamed Abdou Msoili ont condamné « les diverses irrégularités constatées lors du scrutin du dimanche ». Ils précisent que «si les Mohéliens ont décidé de manifester, c’est pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à ce qui veut leur être imposé».
Joint au téléphone individuellement, plusieurs candidats supposent que la tension sur l’île est causée par la rumeur sur la Commission électorale insulaire. Celle-ci allait, pour les uns et les autres, « déclarer les résultats en faveur de la candidate de l’Alliance de la mouvance présidentielle, Chamina Ben Mohamed».Al-watwan a tenté à maintes reprises de joindre la candidate Chamina Ben Mohamed ou son directeur de campagne pour obtenir leurs réactions par rapport à ce qui leur est reproché.
Mais aucun des deux n’a donné suite à nos sollicitations. Ses adversaires ont, quant à eux, saisi l’occasion pour dénoncer des «actes ignobles» qui se seraient déroulés avant-hier dimanche pendant les élections. Ils ont regretté, à tour de rôle, le fait que leurs représentants dans les bureaux de vote «ont été renvoyés des bureaux quelques minutes avant le dépouillement». Mohamed Abdou Msoili, l’un des candidats, a estimé que les élections du 14 janvier dernier « sont loin d’être une réussite».