La célébration de l’accession des Comores à l’organisation des Nations-unies a eu lieu vendredi 12 novembre comme à l’accoutumée au Palais du peuple. Cette cérémonie officielle organisée par le Comité Maore et l’association Ngo’Shawo a été honorée par la présence du président de l’Assemblée nationale, du Moufti de la République, des membres du gouvernement, des gouverneurs de Ngazidja et de Ndzuani.
Le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie, a fait savoir que cette journée est dédiée à la commémoration de l’adhésion des Comores au Nations unies conformément à la résolution 3385 adoptée à la même date. Il déclarera ainsi que la seule résolution pour réintégrer, de façon effective, l’île de Maore dans l’Union des Comores reste le dialogue à trois. "Ce dialogue devra réunir les trois îles, la quatrième et la France. Car il ne s’agit pas là d’un conflit armé, mais d’un conflit dû à des mécontentements. C’est ce qu’on appelle un conflit idéologique", a-t-il indiqué.
Le ministre Houmed M’saidié affirme que la seule solution pour réintégrer, de façon effective, l’île de Maore dans l’Union des Comores reste le dialogue à trois. «Ce dialogue devra réunir les trois îles, la quatrième et la France. Car il ne s’agit pas là d’un conflit armé, mais d’un conflit dû à des mécontentements. C’est ce qu’on appelle un conflit idéologique», a-t-il formulé. Il poursuivra donc qu’on doit actuellement revenir à la base et reprendre et multiplier les échanges tout en tenant compte de la communauté internationale qui défend l’unité des Comores composée de quatre îles.
Ensemble pour un dialogue inclusif
Le président de l’Assemblée nationale, Moustadrane Abdou, appuiera la déclaration du porte-parole du gouvernement en insistant que la France, premier partenaire historique de l’Etat comorien, doit être convaincu que la réunification du pays n’est pas incompatible avec ses propres intérêts dans la région. «Le but de la tenue de ces discussions est de faire comprendre aux populations des quatre îles qu’elles forment un seul peuple, qu’elles se doivent de vivre ensemble dans la paix , la tranquillité, la dignité, la cohésion sociale et le bien-être», a-t-il expliqué en rappelant que ces quatre îles formant l’archipel des Comores ne sont uniquement pas unies géographiquement, mais aussi par la langue, les traditions et les coutumes.
Une idée que partage la présidente de l’association Ngo’Shawo, Djabhana Said Ibrahim, qui déclare, à son tour que tant qu’il n’y aura pas de dialogue entre la jeunesse de Maore et celle des autres îles comoriennes, on aura beau tenir des discours disant «Mayotte est comorienne», mais sans action. Ces discours demeureront vains, selon elle.
Elle informera que la politique que mène Ngo’Shawo actuellement, est d’essayer de renouer les échanges entre la jeunesse et créer vraiment des ponts qui ne seront seulement pas théoriques, mais adaptés à des faits.Elle se réjouira du fait que cette année, l’on a eu la chance de mettre en contact la jeunesse de l’archipel avec une plateforme portée par des jeunes de Maore, ce qui permettra de créer ce dialogue. «Et ensemble, on travaille également avec la Cimad… pour essayer d’établir une liste précise des personnes disparues en mer», a-t-elle indiqué.
De son côté, le président du Comité Maore, Me Aticki Youssouf Ibn Ismael, soulignera que l’occupation illégale de l’île sœur demeure un sujet ne datant pas d’aujourd’hui, mais devient un fardeau de plus en plus lourd et qui amène les citoyens à méditer sur leur responsabilité patriotique. «Malgré la colère de milliers de jeunes comoriens, dominés et opprimés, le comité Maore continue à capitaliser nos expériences collectives pour lutter contre la montée de la haine entre nous comoriens des 4 îles, de pan-africaniser cette lutte en empruntant la ligne de combat panafricaniste qui considère que l’Afrique n’est pas libre si une portion de terre africaine reste sous un quelconque joug colonial, », a-t-il ainsi résumé leur politique.
Adabi Soilihi Natidja