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Marche rose-Lutte contre le cancer du sein I L’Accf exhorte les pouvoirs publics à se réveiller

Marche rose-Lutte contre le cancer du sein I L’Accf exhorte les pouvoirs publics à se réveiller

Société | -

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«Les femmes comoriennes exigent une stratégie nationale de lutte contre les cancers gynécologiques, une convention sanitaire régionale est indispensable pour sauver des vies, enfin, réveillez-vous chers pouvoirs publics et luttez contre les cancers», a fait savoir la présidente de l’Accf, Zahara Abdallah lors de la Marche rose tenue samedi dernier.

 

Une marche rose a eu lieu samedi 6 novembre à Moroni pour, entre autres, exhorter les autorités publiques à accompagner la lutte contre les cancers gynécologiques. Tenue par l’Association de lutte contre le cancer chez la femme (Accf) en partenariat avec Comores télécom, cette marche a bouclé le programme d’activités «d’Octobre rose» étalé sur 30 jours de sensibilisation contre le cancer du sein. La marche qui a débuté près du siège de Comores Télécom à Volo-volo pour mettre un point final à la Place de l’indépendance a rassemblé plus de 60 personnes, aussi bien des femmes, des hommes et des associations, telles que le groupe Motards de la lune mais également des enfants.


Pour cette troisième édition, l’Association de lutte contre le cancer chez la femme a pu élargir la sensibilisation sur les trois îles avec un dépistage à Moroni et Mutsamudu ainsi qu’une prise en charge du dépistage des femmes résidant à Mwali. «C’est une très grande avancée de notre part et nous espérons la pérenniser», s’est réjouie la présidente de l’Accf, Zahara Abdallah.


Lors de cette marche, en face du ministère de la Santé, Zahara Abdallah s’est adressée aux responsables de ce secteur. «La femme comorienne fait face à deux grands combats. Celui d’affronter le lourd diagnostic d’une maladie mortelle et celui de résoudre l’équation complexe de son déplacement pour des soins à l’extérieur dans un bref délai», a déclaré la présidente de l’Accf sur un ton très ferme. La présidente de l’Accf lancera un cri d’alarme.

Une femme sur douze

«Beaucoup de femmes ont fait le dépistage cette année, on veut échanger avec vous les responsables, on ne vous déclare pas la guerre, on vient avec grand respect pour vous dire qu’on est fatiguée. On est des humains comme vous. Les frontières sont fermées, on a marre de prendre les Kwasa-kwasa», a-t-elle clamé.
Quant au bilan de cette année, la présidente de l’Accf a fait savoir qu’il est trop tôt de la faire. «Nous sommes au lendemain de la fin de la campagne, donc encore tôt pour vous faire un bilan correctement chiffré.

 

Mais, comme à l’accoutumée, une fois les comptes établis, un rapport détaillé sera destiné à nos partenaires», s’est-elle contentée de répondre. En tout cas, selon elle, le chiffre actuel a largement dépassé celui de l’année dernière alors que la liste des femmes inscrites pour les mammographies de cette année est loin d’être finie.
Dans le monde, une femme sur douze est touchée par le cancer et désormais les patientes sont de plus en plus jeunes. Sur le continent africain, le cancer est souvent détecté à un stade avancé. Ce qui complique la situation et réduit les risques de survie d’où la nécessité d’un accompagnement des autorités, comme le recommande l’Accf.

«Un combat qui nous concerne tous»

Pour sa part, le groupe Motards de la lune a expliqué son choix de s’aligner et de soutenir le mouvement. «Quand Accf a fait appel à nous, on a tout de suite accepté de les rejoindre. C’est un combat qui nous concerne tous. Il s’agit de nos mères, sœurs, femmes, filles, entre autres. Le cancer du sein peut toucher une de nos proches, personne n’est épargné. Aujourd’hui, on lutte avec eux et avec les moyens que nous avons. Ensemble, on ira plus loin», affirme Aboubacar Issulahi, membre du «Groupe Motards de la lune».

Nourina Abdoul-djabar

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