Une entente aurait été trouvée entre la mairie de Moroni et les vendeurs au terme d’une réunion organisée hier en fin de journée, à la présidence. Joint vers 17h, le délégué en charge de la voirie, Amir Kiwan, a fait savoir qu’»à l’issue de cette réunion, les marchands ont fini par comprendre qu’aucune taxe n’a augmenté. Et ils ont demandé qu’on les laisse payer par jour jusqu’au mois de mars parce qu’ils ne s’étaient pas préparés. Et là, ils paieront l’autorisation à 15000 francs et commenceront à verser l’argent sur le compte bancaire domicilié à la Meck-Moroni». Jusqu’en fin de journée du lundi, aucune solution n’avait pas été trouvée entre les deux parties.
Mardi, dans la matinée, une atmosphère de confusion régnait encore en dépit des conclusions entérinée après la réunion convoquée par la présidence. Des malentendus opposaient les marchands du grand marché de la capitale. Alors qu’ils avaient décidé de maintenir la grève hier encore, certains marchands ont repris leurs activités. Ce qui a fait réagir certains qui jugent la décision de leurs confrères de «déloyale».
Une mésentente entre les marchands
«La démarche suivie par nos confrères aujourd’hui n’est pas du tout loyale. C’est comme s’ils acceptaient les réformes de la mairie alors qu’ hier on était contre», a lancé Silima Ali de Mkazi ya Bambao, rencontrée ce matin-là à Volo-volo. Elle a ajouté que le refus de ne pas travailler était un moyen d’exprimer leur mécontentement. Elle dit espérer que la mairie revienne sur ses décisions.Un peu plus au sud du grand marché de la capitale, même son de cloche pour Naouirdine Yathik, vendeur de friperie qui qualifie de «méchant» le comportement de ceux qui n’ont pas respecté la grève. Et de regretter qu’en agissant ainsi, «la mairie pourra dire que si certains sont partants, pourquoi pas les autres».
Au centre du grand marché, Mma Mhaza qui vend des légumes a fait part des raisons qui ont motivé son choix de reprendre son activité. «Certes hier on s’est dit qu’on ne va pas travailler aujourd’hui (ndlr), mais qu’avons-nous eu en ne travaillant pas hier ? Rien. Le maire nous a dit qu’il ne reviendra pas sur sa décision et que celui à qui cela ne plaira pas, se devra d’aller vendre ailleurs. J’ai compris qu’on se doit d’accepter cela au lieu de laisser mes tomates pourrir, je suis venue vendre», a-t-elle expliqué.
Les activités devraient reprendre totalement à partir de ce mercredi 1er février.