La douane et l’Anrtic (Agence nationale de régulation des technologies d’information et de communication) s’allient pour renforcer le contrôle des équipements de télécommunications. Unies par un accord déjà scellé il y a trois ans, les deux institutions ont signé, dans l’après-midi de ce lundi 11 août, un protocole d’accord au siège de l’Anrtic. Cet accord a été paraphé en présence du directeur de l’agence, Said Bouhtane, et de son collègue des douanes, Ahmed Houmadi. D’autres cadres ont été présents pendant la cérémonie de signature.
Ce pas franchi officialise une coopération qui a déjà commencé en 2022, dont le but est d’encadrer l’entrée sur le territoire national des équipements radio et télécoms. Selon le directeur technique de l’Anrtic, Taoufik Mbae, cette collaboration couvre notamment le contrôle aux frontières des téléphones, équipements de diffusion et de messagerie, ainsi que tout matériel radio. «Désormais, nous pouvons nous assurer que les équipements qui entrent aux Comores seront vérifiés pour leur conformité aux normes et à la réglementation», a-t-il affirmé. D’après toujours Taoufik Mbae, ce partenariat est le fruit d’un travail commun mené entre le ministère des Finances et celui des Télécommunications, avec l’appui du secrétariat général du gouvernement.
Une formation
«Il marque une étape clé dans l’application des textes réglementaires en matière d’homologation des équipements», a souligné le directeur technique du régulateur. En parallèle, des agents de l’Anrtic ont suivi une formation spécialisée afin de pouvoir effectuer des contrôles techniques rigoureux et d’accompagner l’application de cette nouvelle mesure. Une initiative qui devrait contribuer à assainir le marché des Tic, protéger les consommateurs et garantir la sécurité des réseaux de communication dans l’archipel. Jusqu’ici, aucune date du lancement des opérations n’a été annoncée. Depuis décembre 2022, la douane et la direction de l’Anrtic sont liées par un partenariat visant à effectuer des contrôles de tous les équipements importés.
Souvent, l’entrée des appareils électroniques ne faisait l’objet d’aucune mesure de vérification, ce qui n’était pas sans conséquence. A l’époque, l’ancien directeur de l’Anrtic avait assuré que le but de cette coopération qui venait de naitre n’était pas d’interdire à la population d’utiliser les équipements venant de l’extérieur, mais plutôt de protéger les usagers. En effet, les Comores sont classées par l’Union internationale des télécommunications (Uit), dans la région 1. Autrement dit, le pays est soumis aux mêmes normes que l’Europe.