logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Marché du Coco Palms Market : un déficit criant de clientèle

Marché du Coco Palms Market : un déficit criant de clientèle

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

image article une
Les vendeurs du Coco Palms-Market déplorent la faible affluence malgré l’ambiance régnant lors de la dernière décade du mois de ramadhwani.

 

Il s’est écoulé plus d’un mois depuis que les marchands ambulants de Moroni ont été transférés vers le Coco-Palms Market, également connu sous le nom de «Shindo Sha Ikoni». Au début, l’enthousiasme était palpable et ils ont réussi à écouler une grande partie de leurs marchandises. Cependant, les vendeurs se sentent désormais négligés dans cette nouvelle zone commerciale. L’atmosphère animée qui régnait auparavant a laissé place à un silence oppressant. En visitant ce marché situé au sud de Moroni, en direction de la ville d’Iconi, on peut observer des vendeurs assis ou allongés sur des moquettes, tous affichant leur mécontentement. Leurs discussions portent principalement sur la manière de faire face à la faible affluence des clients.


«Depuis la fin du mois de ramadhwani, notre situation est devenue très compliquée. Pour ma part, je suis dans la vente de chaussures pour femmes, et il m’arrive de passer jusqu’à trois jours sans vendre la moindre paire», se plaint Mahamoud Hamadi. Il indique qu’il n’a pas d’autre choix que de persévérer, préférant ne rien vendre ici au Shindo sha Ikoni plutôt que de retourner vendre dans sa brouette à Moroni. «Chaque fois que la police municipale me surprenait en train de vendre dans les rues, surtout pendant le mois de ramadhwani, mes affaires étaient confisquées et je devais payer une amende de 25000 francs pour les récupérer. C’est ce qui me pousse à rester ici, même si je ne vends rien. J’espère chaque matin, que les choses s’amélioreront», se morfond-il.


Un peu plus à l’est du grand marché d’Iconi, le constat est le même. Mma Abdou, qui vend des denrées agricoles, regrette d’avoir quitté son travail à plein temps pour venir ici dans l’espoir de gagner un peu plus. «Je me retrouve dans une impasse aujourd’hui, d’autant plus que j’ai emprunté de l’argent pour lancer ma petite affaire ici. Certains de mes tarots pourrissent dans les sacs. Les bananes murissent. Et que dire du manioc !», s’exclame-t-elle.Les commerçants se réjouissent de ne pas avoir à payer leurs taxes mensuelles, sinon ils seraient tous partis, affirment-ils. De son côté, Abdallah Mohamed Salim témoigne d’un peu de compréhension envers les clients, car selon lui, « prendre la route Moroni-Maluzini n’est pas chose facile. Il faudra beaucoup de temps pour que les citoyens s’y habituent».

Commentaires