Après plusieurs jours de tensions, la jeune femme de 26 ans, originaire d’Uropveni (Mbadjini), s’est réconciliée avec sa famille. Elle a été transférée à Moroni par la gendarmerie le mardi 15 juillet, à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo dans laquelle elle apparaissait enchaînée sur un lit. Elle a assuré qu’elle n’avait subi aucun acte de violence physique, mais qu’on l’avait simplement retenue à la maison. Surtout, elle a réaffirmé sa volonté de rester auprès de l’homme qu’elle aime, en dépit des pressions subies. Vœu finalement exaucé, puisque, selon une de ses tantes, le mariage avec l’homme qu’il s’est choisi est accepté par sa famille.
Le commandant de la gendarmerie nationale, le colonel Tachfine Ahmed, a annoncé que le retour de la jeune femme au sein de sa famille se ferait sans difficulté. Il a toutefois précisé que le cousin accusé de l’avoir séquestrée serait prochainement entendu.La jeune femme aurait été retenue chez elle du 9 au 10 juillet. D’après ses déclarations à la gendarmerie, son cousin l’a enchaînée pendant deux jours pour la punir d’avoir refusé un mariage arrangé avec un homme choisi par sa famille. « Je leur ai dit que j’aimais déjà quelqu’un d’autre », a-t-elle confié. Pour alerter l’extérieur, elle a envoyé une vidéo à sa meilleure amie, qui l’a immédiatement diffusée sur les réseaux sociaux.
De son côté, la tante de la jeune femme donne une autre version des faits. Selon elle, la jeune femme avait disparu depuis six mois alors qu’elle vivait à Moroni, et sa famille craignait pour sa sécurité. « Nous étions sans nouvelles. J’ai donc demandé à ses cousins de partir à sa recherche pour nous rassurer qu’elle était encore en vie », a-t-elle expliqué. Après plusieurs tentatives infructueuses, l’un des cousins aurait fini par la retrouver.
La tante reconnaît qu’elle a été enchaînée pendant deux jours, mais précise qu’elle a ensuite été libérée, à condition de rester à la maison. « Ensuite, la famille de son copain, originaire de Mvuni ya Bambao, est venue pour chercher une solution à l’amiable. D’ailleurs, ils doivent se marier demain, vendredi 18 juillet », a-t-elle affirmé.