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Matraquage fiscal et «concurrence des étrangers» I L’Anpi s’explique et clarifie la situation

Matraquage fiscal et «concurrence des étrangers» I L’Anpi s’explique et clarifie la situation

Société | -

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Interpellée suite aux inquiétudes grandissantes des petits commerçants face à l’augmentation des impôts et à la présence accrue de commerçants étrangers sur les marchés locaux, la directrice générale de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi), Nadjati Soidiki, a tenu à clarifier plusieurs points.
Elle rappelle que « le Code des investissements comorien repose sur deux principes fondamentaux : la liberté d’investir et l’égalité de traitement entre les nationaux et les étrangers». Toutefois, elle précise que «certaines restrictions existent, notamment dans des secteurs stratégiques comme les télécommunications ou les hydrocarbures, où des quotas de Comoriens dans l’actionnariat sont exigés».


S’agissant des petits commerces, Nadjati Soidiki explique que «lorsqu’un étranger souhaite exercer à titre individuel, il doit répondre à des conditions strictes prévues par la législation sur l’entrée et le séjour des étrangers, notamment en disposant d’un statut de résident ». Elle indique également que « si la présence de certains commerçants est de nature à troubler l’ordre public ou à enfreindre la législation migratoire, le ministère de l’Intérieur est habilité à prendre les mesures qui s’imposent».Ces précisions interviennent dans un contexte de vive tension parmi les commerçants, qui se sont réunis le mardi 15 avril 2025 au foyer Awladi-Alkomori pour dénoncer l’augmentation de leur impôt annuel, désormais fixé à 200 000 francs comoriens. Une mesure jugée «injuste et déconnectée de la réalité économique du pays».
Mohamed Mouigni Daho, président du syndicat national des commerçants (Synaco), avait déploré une situation de plus en plus intenable : «Nous ne pouvons pas payer de telles sommes alors que nous faisons face à des problèmes majeurs, notamment la concurrence déloyale des commerçants étrangers.»
Selon lui, les marchés sont saturés par des commerçants venus d’autres pays.

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