L’association «Mayendeleyo Moroni Iroungoudjani» a organisé, hier lundi 14 octobre, un point de presse dans son quartier pour réaffirmer son engagement à lutter contre la délinquance et sa volonté d’améliorer la situation sécuritaire et sociale dans les quartiers sud de Moroni. Cette sortie médiatique de l’association intervient trois jours après l’assassinat visiblement crapuleux survenu dans la zone. Vendredi 11 octobre dernier, le jeune Naim Athoumane, âgé de 30 ans, a été en effet froidement assassiné par un autre jeune de 34 ans déjà aux mains de la gendarmerie. Le corps de Naim Athoumane a été retrouvé abandonné à proximité d’un lieu de consommation de stupéfiants, selon le procureur de la République.
Avant de dérouler sur les mesures prises pour lutter contre ce fléau, l’association a tenu à présenter ses condoléances à la famille de Naim Athoumane et à exprimer sa solidarité face à cette terrible épreuve. Avec l’étroite collaboration des responsables du quartier d’Iroungoudjani, l’association devait annoncer plusieurs mesures importantes visant à répondre à ce climat de peur et à faire face à la montée progressive de la délinquance. Les membres de l’association ont annoncé la mise en place «d’une unité de sécurité mobile de surveillance» qui aura pour mission de surveiller le quartier, prévenir les incidents similaires et assurer une meilleure sécurité des habitants.
Le démantèlement des lieux de consommation de stupéfiants
L’association compte démanteler les foyers de délinquance et de ventes illicites d’alcool et de stupéfiants dans les quartiers Moroni-sud. «Cette opération vise à éradiquer les points de délinquance des différents quartiers de Moroni tout en procédant à des campagnes de sensibilisation et de prévention», devait expliquer Youssouf Faduly, un des membres du bureau exécutif de l’association. Toujours selon les membres, le renforcement des centres existants de formation, d’enseignement coranique et d’insertion pour les jeunes doit être une priorité. «Cette initiative a pour objectifs de mieux prendre en charge les jeunes et d’avoir des structures de sensibilisation», a fait part Laguera Soule Mohamed.
L’association compte collaborer avec les autorités nationales et municipales pour mieux renforcer la sécurité au sein des quartiers de Moroni. Une mesure qui vise à assurer la sécurité des personnes les plus vulnérables et à lutter contre la délinquance juvénile. «Nous ne pouvons qu’encourager ce genre d’initiatives car avant que le gouvernement nous vienne à l’aide, nous devons penser à nous sécuriser d’abord», a fait savoir le représentant de la Mairie de Moroni, Mohamed Abdou Soilihi alias Dr Mas