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Mayotte I Des jeunes de Koungou et de Majicavo se livrent à des rixes

Mayotte I Des jeunes de Koungou et de Majicavo se livrent à des rixes

Société | -

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Mayotte, la situation reste toujours tendue à Koungou, selon les médias locaux évoquant une nuit de samedi extrêmement violente. Des bagarres entre des jeunes de Koungou et de Majicavo ont dégénéré en affrontements avec la gendarmerie. Obligeant le préfet de Mayotte a autorisé le déploiement de deux blindés pour dégager la route.

 

Les conflits inter villageois refont surface dans l’île comorienne de Mayotte où des jeunes de Koungou et de Majicavo, deux localités limitrophes, se sont livrés à de longues rixes. C’est dans la nuit du vendredi que les violences ont commencé. La gendarmerie se serait interposée par un «dispositif mise en place», indique une source de la gendarmerie française, citée par le site d’information Le journal de Mayotte.


Pour ces jeunes, prêts à se battre, l’interposition des forces de l’ordre n’est qu’une partie remise. Le samedi, les affrontements entre camps rivaux ont repris de plus belle. Les belligérants «se sont mis en route vers 14 heures. Un jeune a été blessé à la tête et plusieurs véhicules ont été endommagés à travers les violences. Si des témoins ont parlé de groupes allant jusqu’à 400 jeunes, on parle plutôt d’une cinquantaine de jeunes de Koungou et autant de Majicavo, soit une centaine de jeunes. Ils se sont battus entre eux. On compte cinq à six véhicules dégradés», relate ce même site d’information.


La fameuse Vbrg

 

Pour tenter de reprendre la situation en main, le préfet de Mayotte Jean-François Colombet, se voit obligé de recourir à la fameuse Vbrg (véhicule blindé à roues de la Gendarmerie), en autorisant le général Leclercq, commandant de la gendarmerie de Mayotte, à mobiliser deux véhicules. «Au retour de leur rixe, une des bandes a mis en place des barricades sur la route, et deux d’entre elles ont été incendiées. C’est pour éviter de déplacer des pompiers qui se seraient fait caillasser que les deux blindés ont été mobilisés dans l’après-midi. L’un d’eux est en effet équipé d’une lame à l’avant qui permet de dégager la route», toujours selon Le journal de Mayotte.
C’est «un dispositif, rarement utilisé», qui «vient appuyer un déploiement lui aussi exceptionnel d’un escadron entier de gendarmes mobiles. Ces effectifs massifs marquent un tournant, là où les caillassages mobilisaient rarement plus de deux pelotons jusqu’alors», rapporte Le journal de Mayotte citant une source militaire décrivant la tactique des bagarreurs. «Ils sont extrêmement mobiles et connaissent bien les lieux. Ils viennent au contact et face aux tirs de lacrymogènes, ils se dispersent, on est sur du harcèlement des automobilistes et des forces de l’ordre», reconnait cette source militaire.


Le préfet promet une réponse rapide face à ces violences. «On va faire en sorte que ça s’arrête rapidement, ça ne peut que mal finir. On n’a pas de blessés trop graves pour l’instant, mais ça s’inscrit mécaniquement dans la perspective de blessés, ce qu’on ne souhaite pas», indique-t-il. «On s’inscrit, de notre côté, dans une démarche qui sera de plus en plus offensive», prévient le préfet avant de poursuivre qu’»on a une obligation de résultats qui est de mettre un terme à ces événements et on est dans un travail d’identification des auteurs de ces faits pour les traduire devant la justice».


M.Mbaé

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