Le directeur général du Mcp Groupe Comores Holding, Andréa Carrano, a tenu une conférence de presse mercredi à l’hôtel le Golden Tulip pour «éclairer comment se déroule son projet de construction d’un hôtel de référence à Mwali». Cette entrevue avec la presse, intervient suite à une déclaration faite par le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie qui avait laissé entrevoir «un échec» du projet devant les députés. Andréa Carrano a manifesté son étonnement. «J’ai été surpris des propos avancés par le porte-parole du gouvernement au cours des questions orales au gouvernement à l’Assemblée nationale parue dans le journal Al-watwan lundi dernier», a-t-il souligné.
Un contrat signé en 2018
«Le porte-parole a fait savoir que le gouvernement entend procéder à la résiliation formelle du contrat signé en 2018 pour une période de 5 ans.Car les travaux sont au point mort et le projet n’a toujours pas vu le jour. Et malgré des courriels envoyés au boss ce dernier n’ayant pas fait suivre ces recommandations d’effets et n’ayant à ce jour procédé à aucun investissement visible», a rapporté le boss en question, Andréa Carrano, qui a tenté d’éclairer certaines choses. «Nous avons certes procédé à la signature du contrat en décembre 2018 pour une durée de 5 ans mais plusieurs imprévus se sont présentés», s’est-il argumenté en citant «des soucis logistiques internes et sanitaire à l’échelle mondiale».
Selon lui, depuis la signature du contrat avec le gouvernement «quelques travaux préliminaires ont été effectués et des millions utilisés» sans en préciser la nature et les plans d’exécution ainsi que les fonds réels correspondants. «Un retard de livraison de la documentation est la cause des retards de l’avancement des travaux», selon le conférencier qui affirme bien maîtriser les démarches d’investissement dans l’hôtellerie.
Selon lui, ce projet de construction d’un hôtel dans la zone de Wallah-Ndrondroni à Mwali n’est pas son premier chantier du genre. «Nous avons à travailler dans une terre vierge qui nécessite des études profondes avec trop d’exigences et de difficultés pour l’entrée des équipements de construction vue la profondeur du Port de Fomboni», dit-il, «Je suis convaincu que la mentalité de la société comorienne n’est pas encore adaptée à la réalisation de projets de haut niveau. Car un projet d’un financement d’environ 80 millions d’euros demande trop de temps et d’études avant les démarrages effectifs des travaux proprement dite», se veut-il convaincant.