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Me Eric Emanuel Sossah, avocat de la partie civile: «Les témoignages sont capitaux»

Me Eric Emanuel Sossah, avocat de la partie civile: «Les témoignages sont capitaux»

Société | -   Nazir Nazi

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Le conseil de la partie civile parle «d’une violation de la volonté de la Nation» et d’un mécanisme «intuitu personae» entre deux personnes du fait que des hauts cadres signent des documents sans qu’ils sachent à quoi cela correspond ni jusqu’où cela peut engager l’Etat.

 

A la sortie des débats d’hier, troisième jour du procès, les conseils de la partie civile se disent «satisfaits de la journée» dans la mesure où ils trouvent que les témoignages sont «des témoignages de première main». Selon l’avocat, Mohamed Abderemane Hilali, les témoins et les prévenus ont permis de découvrir plus d’informations pendant cette grande instruction même s’ils ont préalablement lu les procès-verbaux d’instruction.


«Plusieurs faits se sont révélés. Les aveux des autorités, qui ont préféré témoigner et s’exprimer, vont nous faciliter le travail. Ces derniers vont permettre de mieux défendre notre client. Les audiences se sont bien déroulées et les interrogatoires ont été clairs. Tous les prévenus et témoins n’ont pas été forcés à y assister», salue-t-il tout en regrettant la déserte de la partie de la défense. Loin de s’exprimer au nom des autres, le conseil de la partie civile trouve que «le procès est équitable et que chacun a le droit d’apprécier».


A son tour, un des avocats de la partie civile, Eric Emanuel Sossah, estime que «ce troisième jour du procès a été utile» parce qu’il leur a permis d’entendre plus en profondeur les prévenus qui ont accepté «courageusement d’affronter la justice» et de contribuer à la manifestation de la vérité. «Cela nous a permis d’avoir les idées un peu plus claires sur comment cette affaire a été montée. La loi qui a été promulguée n’est pas la loi qui a été votée par les parlementaires. Dès l’instant que la loi n’est pas votée, elle ne peut être promulguée. Si elle est promulguée, elle est une fausse loi. On est parti d’une falsification, c’est l’histoire d’une malfaçon dans l’art de gouverner qui consiste à la manipulation des institutions pour satisfaire des fins», croit-il.

«Arnaque de bout en bout»

Il parle «d’une violation de la volonté de la Nation» et d’un mécanisme «intuitu personae» entre deux personnes du fait que des hauts cadres signent des documents sans qu’ils sachent à quoi ça correspond ni jusqu’où ça peut engager l’Etat. «Les témoignages sont capitaux parce qu’ils permettent de comprendre au moins comment à la base, les choses se sont passées. Après, chacun peut en déduire ce qu’il veut. Ce qu’il faut retenir principalement c’est que cette affaire de la citoyenneté économique a été une arnaque de bout en bout. On a commencé par un coup d’Etat à l’Assemblée nationale», regrette-t-il.

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