Vous venez d’être élue par vos pairs, quelle est votre réaction ?
Ma réaction première est de remercier mes confrères pour la marque de confiance qu’ils viennent de témoigner à mon égard. Par la même occasion, leur affirmer que j’attache un prix à cette confiance, pour cela, je fais mienne, l’obligation de la mériter.
Votre programme à la tête du barreau ?
Le programme est en cours d’élaboration depuis le jour de mon élection. La concertation est ouverte pour que chacun puisse apporter sa contribution à l’édification d’un barreau digne de ce nom. J’ai prévu de faire valider ce programme, qui me servira de feuille de route, par le Conseil de l’ordre, avant d’envisager sa mise en œuvre. Ce programme s’inscrit en parfaite logique avec nos objectifs, entre autres, redorer le blason d’un barreau dont l’image est fortement ternie, conquérir la confiance et le respect des justiciables.
Votre élection est contestée par l’ancien bâtonnier et, parait-il, la Cour d’appel. Quelle est votre réaction ?
Que l’ancien bâtonnier critique mon élection, cela relève de l’ordre normal des choses. Aussi bien sur le plan humain que sur le plan légal. C’est son droit le plus absolu. Mais encore faut-il que cette contestation s’inscrive dans les voies légales et officielles. À l’heure qu’il est, je considère toute critique contre mon élection comme étant purement virtuelle, donc ne mérite pas de réponse de ma part. Par contre, une contestation de la Cour d’Appel serait surprenante. En effet, la Cour d’Appel est la juridiction compétente pour statuer sur le contentieux relatif à cette élection.
Donc, si vous dites qu’elle la critique, cela signifie qu’elle est en train de statuer, trancher un litige, avant même d’en être saisi…. Je ne saurai clore mon propos sans aviser mon prédécesseur et ami, que son mandat fait l’objet d’une contestation réelle et sérieuse par la quasi-unanimité des confrères. Le résultat de l’élection atteste que la confiance est irrémédiablement rompue, et dont la déception est profonde dans les rangs des confrères.
Et aucun recours ne peut s’exercer contre cet état de fait, et aucune Cour d’Appel ne peut y remédier …..