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Me Idrisse Mze Mogne devant le conseil de discipline I La défense demande «la nullité de la requête» du procureur général

Me Idrisse Mze Mogne devant le conseil de discipline I La défense demande «la nullité de la requête» du procureur général

Société | -   Mariata Moussa

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Dans sa requête, demandant des sanctions à l’endroit de Me Idrisse Mze Mogne, le procureur général avait clairement mentionné que «la transcription complète de ses propos transmis en temps opportun, pour éclairer au mieux votre conseil de discipline sur la gravité des propos incriminés».

 

Le Conseil de l’Ordre des avocats va se prononcer, mercredi 20 juillet prochain, sur la requête introduite par le procureur général, Mohamed Soilihi Djaé, demandant des sanctions contre, Me Idrisse Mzé Mogne. Réuni hier en fin de matinée en conseil de discipline, cette saisine intervient suite aux propos tenus par l’avocat devant les médias sociaux à sa sortie de la salle d’audience avant la fin du procès.

Absence physique du parquet général

Ce conseil de discipline qui a duré près de deux heures de temps a été marqué par l’absence du procureur général, porteur de cette requête et aussi des éléments matériels incriminant l’avocat. Pour le chef du parquet général, ces éléments matériels sont le fondement de l’accusation. Dans sa requête, demandant des sanctions à l’endroit de Me Idrisse Mze Mogne, le procureur général avait clairement mentionné que «la transcription complète de ses propos transmis en temps opportun, pour éclairer au mieux votre conseil de discipline sur la gravité des propos incriminés».


L’absence supposée d’éléments matériels pour renforcer l’accusation a interpellé les avocats qui assurent la défense de Me Idrisse. A la sortie du Conseil, l’un de ces avocats, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid, a fait cette remarque à la presse. La requête du procureur général avait mentionné l’existence de pièces complémentaires qui allaient appuyer leur argumentation. Rien n’a été versé. Et par conséquent, «nous avons demandé la nullité de cette requête».En dehors de cette demande de nullité, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid n’a pas passé sous silence l’absence physique du procureur général. «Nous avons constaté l’absence du parquet général qui n’a pas daigné de venir, il a simplement adressé un courrier en date d’aujourd’hui pour informer au conseil de discipline que les éléments qui contiennent leur requête sont suffisantes et que le parquet va s’aligner à la décision qui sera prise».


Au sujet de ces nullités, Me Fahardine Mohamed Abdouwahid a rappelé à la presse présente au palais de justice que «le conseil de discipline est saisi d’une requête, celle-ci n’a pas été datée, nous avons donc soulevé une exception liée à la recevabilité». A en croire l’avocat, cette irrecevabilité s’ajoute à celle liée à l’absence des éléments matériels. «Etant donné qu’aucun élément démontrant ce dont notre client est réellement reproché n’est versé dans le dossier, nous avons demandé au conseil de ne pas prononcer de sanction à l’encontre de notre client.

Cependant, si une sanction doit être prise, nous avons demandé que cela soit un avertissement», a-t-il ajouté. Par rapport à la sanction disciplinaire prise à l’issue de l’assemblée générale des chefs de juridiction contre Me Idrisse Mzé Mogne, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahide a ajouté qu’ils ont rappelé au conseil «qu’une sanction a été déjà imposée à notre client». Sur cet aspect, «nous avons demandé que cela soit consigné par écrit dans la délibération qui va intervenir que les magistrats se sont érigés en conseil de discipline et ont sanctionné un avocat».

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