L’affaire remonte au mois de février 2016 lorsque, Mariama Assoumani, cliente de la Meck-Moroni, fait un prêt sur gages (or). Jusque-là tout ce qu’il y a de normal. Seulement, si la cliente honore son prêt trois mois plus tard, soit au mois de mai 2016, l’intéressée ne retire pas son gage comme le reconnaît la Meck-Moroni dans un courrier en date du 23 juillet dernier. L’or passe donc, en théorie, cinq ans à la Meck-Moroni sans que Mariama Assoumani ne le retire. Sauf que quand elle se décide à reprendre son or, c’est la douche froide : la Meck-Moroni ne le retrouve plus. En effet, dans le courrier signé par la directrice exécutive de l’institution, Laila Saïd Hassane, la Meck-Moroni reconnaît ne pas «encore parvenu à localiser le gage».
Néanmoins, l’institution de micro-crédit, consciente du «désagrément» qu’elle a occasionné «s’excuse» et s’engage à restituer le gage «au plus tard le 31 août 2021». Aussi, «nous vous assurons que nous mobiliserons tous les services pour minimiser l’impact de cet incident sur vos projets», lit-on dans le courrier. Si des informations faisant état d’une proposition de dédommagement de 13 millions de francs à l’endroit de la cliente circulent, ceci n’est aucunement mentionné dans le courrier adressé à Mariama Assoumani.
Contactée, cette dernière, à travers son frère, Jamal Saïd, affirme ne pas vouloir intervenir dans les médias. La Meck-Moroni, botte elle aussi en touche et ne souhaite pas s’exprimer dans la presse. Pour l’heure, Al-watwan n’est pas en mesure de dire le poids de l’or gagé par Mariama Assoumani et qui aujourd’hui «n’est pas encore localisé» par la Meck-Moroni. La question reste toutefois à savoir, comment de l’or, gagé lors d’un prêt, a pu disparaître ainsi sans que personne ne s’en rende compte et pourquoi la Meck-Moroni a autant besoin de temps pour apporter des éléments de réponses.
Am