Des messages audio compromettant circulent depuis hier jeudi sur différents canaux électroniques, notamment WhatsApp. Dans l’un d’être eux, on entend une voix ressemblant à celle du commandant de la gendarmerie nationale, Tachfine Ahmed, balancer des accusations graves de détournement à l’encontre de la hiérarchie militaire du pays. (…). Mais, selon le procureur de la République, qui a tenu une conférence de presse le même jour dans l’après-midi, ces messages vocaux ne seraient pas authentiques. Ce seraient des voix générées par l’intelligence artificielle.
«Ces vocaux nous ont été parvenus aux environs de 11 heures. Nous les avons écoutés. Sans plus tarder, nous avons ouvert une enquête et ordonné des investigations. Tous les services sont saisis. En les écoutant, tout semble être la voix du colonel Tachfine. Mais après fouilles et enquête, il a été constaté que c’est l’œuvre d’une intelligence artificielle. C’est la nouvelle technologie grâce à laquelle on peut tout faire», a affirmé le parquetier, Abdou Ismaël, qui a annoncé la poursuite de l’enquête pour «identifier le vrai auteur de ces messages».
Des investigations poussées
Le magistrat a ajouté que, pour l’heure, ses services ignorent «qui est derrière ces montages», et encore moins ses motivations. «Mais dès que nous aurons du nouveau, nous vous le communiquerons. Nous sommes en train de chercher à connaître si l’auteur avait été poussé à le faire ou pas et dans quel but», a-t-il ajouté.
Le procureur de la République a également annoncé l’implication de la Direction nationale de la documentation et de la protection de l’État (Dndpe) dans les investigations.
Il convient de préciser que, dans les messages vocaux en question, on entend une voix présentée comme celle de Tachfine Ahmed défiant son supérieur hiérarchique, affirmant, entre autres, qu’il «ne se laisserait pas faire». Dans ces mêmes messages, un autre haut responsable de la gendarmerie est accusé de «chercher à piéger» Tachfine. «autant de vocaux générés par l’IA , a martelé le chef du parquet lors de son bref point de presse. Il est à noter que c’est la première fois que des messages vocaux compromettant impliquant de hauts dignitaires des forces armées et attribués à l’intelligence artificielle circulent sur les réseaux sociauxn