Le président de la République s’est adressé hier, lundi 21 décembre, à la nation quelques minutes après un conseil de ministres élargi aux grands élus, à de hautes autorités, à des Ulémas et à des notables. Azali Assoumani et son gouvernement, en collaboration avec le président de l’Assemblée nationale, celui de la cour suprême, les gouverneurs, les ulémas et les notables ont décidé d’alléger les mesures de restriction sur les activités socio-économiques.
Ceci après avoir consulté et écouté les avis de tous les acteurs engagés dans la lutte contre cette crise. “Nous avons décidé aujourd’hui, de faire franchir à notre pays, une étape supplémentaire, dans la levée des mesures et restrictions que nous avons prises jusqu’ici, pour protéger le pays et sa population, contre la contamination et la propagation de la Covid-19”, a-t-il déclaré.
Le président annoncera que désormais les célébrations des mariages, les Madjlis ainsi que tous les autres événements festifs et les cérémonies religieuses, sont autorisées “dans le respect le plus strict, des règles d’hygiène et des mesures barrières”. Il s’agit ici de la distanciation physique, du port obligatoire du masque, du lavage des mains à l’entrée des lieux des festivités, de la limitation maximum du brassage des participants et de la prise de température à l’entrée.
Azali Assoumani a indiqué également que l’accès aux plages, aux restaurants, aux cafés, aux transports en commun et aux activités sportives est autorisé. “Les établissements scolaires et universitaires seront tous rouverts dans le respect des mesures de prévention individuelles contre la propagation du virus”, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne le couvre-feu, il est maintenu, mais passe de minuit à 5h00 du matin.
Des sanctions pour les contrevenants
Cependant, il sera suspendu la veille du nouvel an, sachant que les festivités de la nuit du réveillon doivent se tenir dans des lieux strictement privés. Dans les ports et les aéroports, le chef de l’Etat a fait savoir que des mesures spécifiques seront mises en place, pour les voyageurs venant des pays dits à risques. “Cette levée des mesures et des restrictions liées à la pandémie, exige de nous tous et, en particulier, les acteurs politiques, l’administration, le secteur privé, la société civile, les notables et les ulémas, une intensification des efforts de communication et de sensibilisation sur le respect des mesures”, a souligné le président Azali Assoumani, revenant les cas positifs signalés ces derniers jours à Mwali, mais “gérés et maîtrisés avec efficacité”.
Le président a recommandé la vigilance et a demandé à tout le monde de prendre ses responsabilités concernant la protection de la population. “Des textes réglementaires seront incessamment publiés, pour préciser les devoirs de chacun, et surtout définir les responsabilités et les sanctions des contrevenants”, a-t-il précisé, invitant la population à respecter scrupuleusement toutes les mesures de protection préconisées. “Nous devons redoubler de vigilance et pratiquer scrupuleusement les gestes barrières, pour éviter un retour en arrière et un rétablissement des mesures et restrictions que nous levons aujourd’hui”, a demandé le chef de l’Etat adressant une mention spéciale aux notables, aux Ulémas, aux associations des femmes et aux jeunes, au personnel soignant et à l’ensemble du corps médical, et à tous acteurs sociaux, qui ont tous contribué à faire respecter les mesures de protection.
Le président a insisté sur le fait que la discipline collective et de solidarité ont vraiment contribué pour faire face, ensemble à cette menace contre notre pays. “Nous sommes alors capables de continuer à faire preuve de bon sens et de responsabilité pour que dans quelques mois, nous puissions envisager d’aller encore plus loin dans la levée des restrictions”, a-t-il conclu.