A l’occasion de la 45è fête de l’indépendance, le président de la République a décidé d’alléger certaines mesures de restriction prises pour faire face à la propagation de la pandémie de Covid-19. Vingt-quatre heures après, Azali Assoumani a choisi de renforcer sa déclaration par un décret publié hier, mercredi 8 juillet. La grande nouveauté est le port obligatoire du masque. «Le port systématique d’un masque qui couvre le nez et la bouche est obligatoire», lit-on sur l’article premier, lequel dispose que «les mesures d’hygiène et la distanciation sociale, incluant la distanciation physique d’au moins un mètre entre deux personnes, dites barrières doivent être observées en tout lieu et en toute circonstance».
Ce même article précise que l’obligation du port du masque ne s’applique pas aux personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant de dérogation et qui mette en œuvre les mesures sanitaires de nature à prévenir la propagation du virus, ainsi qu’aux enfants âgés de 11 ans et moins.
Pour rappel, la réouverture des mosquées (lire page 4), la rentrée scolaire avec d’abord les classes d’examens, Cm1 et 4è en ce mois de juillet, le report du couvre-feu à 23h au lieu de 20h, et la réouverture des frontières nationales sont mentionnés dans le décret.
Les personnes en situation de handicap
Pour le transport maritime, «toute personne âgée de 12 ans ou plus qui accède ou demeure à bord d’un navire ou d’un bateau à passagers, porte un masque de protection». Toute personne (passager) ayant refusé de respecter ces mesures sera reconduite à l’extérieur, à en croire l’alinéa 3 de l’article 5 du décret.
La nature des sanctions qui seront prises contre les contrevenants à cette mesure sera dévoilée dans les prochains jours, selon le ministre de l’Economie, Houmed M’saidie, coordinateur national des comités de gestion de la Covid-19. Une amande sera fixée en marge du prochain conseil interministériel.