Encore un acte odieux. Ce samedi, le procureur de la République, Abdou Ismael, a annoncé la découverte d’un corps sans vie, transporté à l’hôpital El-maarouf, la veille. Selon le chef du parquet de Moroni, la victime s’appelait Djamlati Hassani, originaire de la localité de Ndrude dans le Mboiku. Cette mère de famille résidait à Itsinkudi ya Washili et laisse malheureusement derrière elle 4 orphelins.
Pendant sa conférence de presse, tenue dans son bureau, Abdou Ismael a révélé que le présumé auteur a été arrêté. "Le vendredi même, vers 21h, la gendarmerie, dont je salue le professionnalisme et la détermination sans faille, a mis la main sur lui. Actuellement en garde à vue, il a reconnu les faits. Mais les investigations vont se poursuivre au cas où il y aurait des complices", a déclaré le magistrat.
A en croire toujours le chef du parquet, le meurtrier présumé, âgé d’une trentaine d’années, s’appelle Ali hassani, alias "Adresse". Il est originaire de Mtsamdu ya Washili. "Le mobile avancé est que Djamlati et son mari qui sont des éleveurs de bovins, lui auraient interdit de s’approcher de leur zone de pâturage. Pour lui, le couple laissait entendre qu’il volait leur bétail. Voilà pourquoi il s’en pris à la femme qui est décédée par strangulation. Mais on ne peut pas se contenter seulement de cette déclaration", a détaillé le procureur durant sa rencontre avec la presse.
Conjuguer les efforts
A cette occasion, le parquetier a adressé ses "sincères condoléances" à la famille et aux localités endeuillées, notamment Ndrude et Itsinkudi, où la victime résidait depuis près de 20 ans. "Aux familles de la regrettée, sachez que nous partageons ce deuil avec vous. Toutefois, J’appelle tout le monde à la retenue. Que cet acte ne soit pas instrumentalisé, ni collé aux proches de l’auteur encore moins à sa localité natale. Pour l’heure, l’enquête suit son cours", a insisté Abdou Ismael, qui a lancé un cri d’alarme face à la recrudescence des actes criminels. " Nous tenons ces derniers temps des audiences devant la cour d’assises au cours desquelles sont jugées justement des affaires criminelles. C’est dire que la justice n’a pas baissé les bras. Mais cela n’empêche pas la commission de ces crimes. Nous devons tous, y compris la population, conjuguer nos efforts, éduquer et sensibiliser car sans une paix rien ne sera possible dans ce pays", a martelé le magistrat.
Il faut noter que ce meurtre intervient alors que la cour d’assises s’apprête à juger, ce lundi, l’affaire Hikima Ahamada. Cette jeune femme a été assassinée par son chauffeur alors qu’elle revenait de Moroni avec les fonds de l’agence de transfert d’argent qui l’employait. Un acte qui avait suscité une vague d’indignation dans le pays.
