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Meurtre de Halima Barwane : La Cour d’assise bientôt convoquée pour ce crime passionnel présumé

Meurtre de Halima Barwane : La Cour d’assise bientôt convoquée pour ce crime passionnel présumé

Société | -

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Le principal suspect, probablement en état d’ivresse au moment il commettait l’irréparable, a fait son mea culpa devant les enquêteurs. Une crise de jalousie en serait la cause (un mobile qui reste à vérifier). En tout, contrairement aux rumeurs, la regrettée n’était pas enceinte.

 

 

De nouveaux éléments dans l’affaire du meurtre de la jeune maman originaire de Helendje assassinée par son conjoint du même village ressurgissent. Alors que l’enquête suit son cours, le parquet a décidé de livrer quelques informations concernant ce crime. Selon le parquetier, Halima Barwane, a été poignardée à deux reprises à coups de couteaux (un dans la clavicule gauche et un autre à l’abdomen) par son conjoint dans la nuit du mardi. La victime est une mère de quatre enfants, dont deux avec celui qui devait être son mari, Chamsoudine Mmadi Said, seul inculpé dans cet homicide présumé. Selon les premiers éléments de l’enquête que dispose le procureur de la République, le présumé auteur aurait été ivre quand il passait à l’acte. Il a reconnu avoir d’abord couché avec la défunte. «Par jalousie, Il soupçonnait sa femme d’actes d’adultère. De telles informations vont faire l’objet de vérification. On en saura beaucoup plus dès que l’enquête sera bouclée», a révélé Mohamed Abdou en conférence de presse, vendredi dernier, soit trois jours après le drame qui s’est produit à Moroni, dans le quartier de la Coulée.

Peine de mort ?

Pour l’instant, la piste criminelle est celle qui se dessine, le principal suspect ayant passé aux aveux. L’arme du crime a été repêchée dans les toilettes. La préméditation pourrait jouer gros dans la qualification de cet acte qui a provoqué l’émoi dans le pays. Le mari se trouve en garde en garde à vue. Aucun élément, à l’heure actuelle, ne permet de conclure s’il avait un complice ou pas. Une information judiciaire est ouverte afin de connaitre les raisons qui ont conduit à cet acte barbare, a confié le parquetier. Autre information révélée par les médecins qui ont examiné le corps : la femme n’attendait pas de bébé. Autrement dit, l’échographie réalisée n’a révélé aucune présence de fœtus.
Peine capitale ou pas ou pas ? Cette peine qui est sur toutes les lèvres et réclamée par les habitants de Helendje ya Mbude où est né le couple, est toujours en vigueur aux Comores, a répondu le procureur de la République. Il précisera en revanche qu’une telle décision revenait à la justice. Pour ce cas de figure dont tous éléments conduisent vers un «crime», c’est à la Cour d’assise d’en décider. Cette juridiction qui siège spécialement pour juger les actes qualifiés de crime pourraient être mise en place bientôt.
L’affaire du jeune de Fumbuni brulé vif et abandonné dans une voiture à la sortie de Panda, fin avril figurera sur la liste qui sera remise à cette juridiction spéciale. Les dernières affaires en date à avoir été jugées par la Cour d’assise furent l’assassinat de l’étudiante Fatima Mze, originaire de Sambabodoni par Mohamed Youssouf Bousri alias Mafoura qui a écopé la peine de mort fin octobre 2012 et l’assassinat du lieutenant Combo Ayouba le 13 juin 2010. En novembre 2012, le général Salimou Mohamed Amiri, jugé pour «complicité» avait été relaxé «au bénéfice du doute» par la Cour au terme d’une audience qui avait duré 13 heures.

 

AMA

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