Le parquet de la République a ouvert, samedi 13 novembre, après déferrement des suspects, deux informations judiciaires séparées, suite aux deux affaires de meurtre perpétrées à Moroni et à Ndzauze ya Mitsamihuli, lesquelles ont entrainé la mort Hassani Ouledi et le dénommé Saïd Youssouf, dit Toké. Ces deux affaires ne sont pas liées et n’ont aucune similitude en dehors du fait qu’il y a eu mort d’homme des deux côtés.
Interrogé sur le fait de n’avoir pas retenu l’assassinat, le parquetier a précisé que sur ces deux affaires, aucun élément ne prouve la préméditation de l’acte. «Que ce soit sur le meurtre de Hassani Ouledi ou celui de Saïd Youssouf, alias Toké, la préméditation n’est pas apparente», a précisé Ali Mohamed Djounaid. En ce qui concerne le meurtre de Hassani Ouledi, le procureur de la République a fait savoir que le suspect, un adolescent de 17 ans, a, selon les éléments à la disposition de la justice, donné un coup de couteau au niveau de la gorge, côté gauche de la victime. Hassani Ouledi a succombé à cette unique blessure.
«Après le déferrement, j’ai requis le mandat de dépôt et laissé au magistrat instructeur prendre sa propre décision. Le juge l’a inculpé pour meurtre et placé sous mandat de dépôt depuis samedi dernier», a déclaré le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, informant que deux autres personnes sont poursuivies également dans cette affaire pour «recel de malfaiteur». «Ces deux personnes ont aidé le jeune suspect, en lui offrant une cachette au lieu de le livrer aux autorités», selon les explications du parquetier.
Quant au meurtre perpétré à Ndzauze, l’auteur présumé, Said Jean Mahmod, alias Koko, est également déferré au parquet le samedi, et est présenté devant le juge instruction qui l’a inculpé pour meurtre et placé sous mandat de dépôt. «L’enquête du juge va faire la lumière sur cette affaire afin de connaitre ce qui s’est réellement passé», a déclaré le chef du parquet de Moroni.
A noter que l’auteur présumé du meurtre et la victime étaient deux amis qui se fréquentaient souvent. Selon le procureur de la République, le jour du meurtre, les deux amis se sont rendus à Moroni pour faire des courses.La scène du crime portait des traces de personnes qui ont préparé un repas. «Les deux amis étaient en état de d’ivresse. Ce qui a favorisé la commission de l’infraction, toutefois, l’enquête du juge va nous révéler ce qui s’est réellement passé», a-t-il expliqué.