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Meurtre de Said Youssouf à la Coulée de lave I L’avocat de la défense appelle à laisser la justice faire son travail

Meurtre de Said Youssouf à la Coulée de lave I L’avocat de la défense appelle à laisser la justice faire son travail

Société | -

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Ahmed Mbechezi est mis en examen et est poursuivi pour «meurtre» presumé. Il est en détention provisoire à la Maison d’arrêt de Moroni. Clamant l’innocence de son client, l’avocat de la défense, appelle aux parties concernées à laisser la justice faire son travail. «Mon client sera jugé pour avoir frappé et non tué quelqu’un», a précisé Me Idriss Mze Mogni.


L’affaire du meurtre de Saïd Youssouf continue à défrayer la chronique. Elle fait l’objet de plusieurs malentendus de part et d’autres, à en croire l’avocat de la défense. Ainsi, Me Idriss Mze Moegni a convié la presse, samedi 30 janvier dans son cabinet, pour exprimer son mécontentement suite dit-il, aux réactions de la famille de la victime. Il a saisi l’occasion pour faire le point sur l’évolution de l’enquête de son client. «Nous avons jugé nécessaire de faire cette conférence pour exprimer notre regret face aux comportements de la famille de la victime et des deux quartiers», avait-il annoncé.


L’avocat a fait le point sur l’évolution de l’enquête et les compromis qui ont eu lieu pendant la garde-à-vue de son client. Selon lui, dès le début de l’enquête, trois personnes au total avaient été arrêtées, deux seulement retenues, Ahmed Mbechezi est celui qui a été relâché après avoir été entendu par le juge d’instruction. «Mon client a juste frappé et non tué quelqu’un», a précisé Me Idriss Mze Moegni. L’avocat d’Ahmed Mbechezi (l’accusé) n’a pas cessé de clamer l’innocence de son client, tant qu’il n’est pas encore jugé. «Mon client est actuellement sous mandat de dépôt pour le protéger et dans l’intérêt de l’ordre public», a-t-il indiqué.


Me Idriss Mze Moegni regrette le procès d’intention dont serait victime son client qui est, selon lui, «menacé et pris pour un assassin». Il déplore également «l’attitude de certaines personnes des deux quartiers concernés», à savoir Sanfil et Toping. «C’est inadmissible. C’est une attitude qui empêche les professionnels de travailler convenablement avec indépendance», regrette-t-il, soulignant ainsi que la loi n’autorise plus les quartiers et les villages à porter plainte, sachant que le quartier n’a pas de personnalité juridique. «Si j’étais procureur, je n’allais pas recevoir le quartier mais plutôt des personnalités», a-t-il reproché.

Hissane Mhoma, stagiaire

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