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Meurtre de Sitti-Hafsoit Dhoiffir I Une marche pacifique à Mutsamudu pour réclamer justice

Meurtre de Sitti-Hafsoit Dhoiffir I Une marche pacifique à Mutsamudu pour réclamer justice

Société | -

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Le but des participants a été d’exprimer une nouvelle fois leur indignation vis-à-vis de ce qui s’est passé le 27 juin dernier, à savoir l’assassinat, dans son domicile, de cette dame de 50 ans, mère de quatre enfants, et de réclamer plus de célérité à la machine judiciaire sur ce dossier.

 

Plusieurs dizaines de personnes, amis de la famille de feue Sitti-Hafsoit Dhoiffir et simples citoyens, ont battu le pavé à Mutsamudu le lundi 25 juillet. Cette manifestation pacifique, qualifiée de «marche blanche» par ses organisateurs, a sillonné la ville, faisant un détour par le palais de justice et se terminant à la mairie. Le but des participants a été d’exprimer une nouvelle fois leur indignation vis-à-vis de ce qui s’est passé le 27 juin dernier, à savoir l’assassinat, dans son domicile, de cette dame de 50 ans, mère de quatre enfants, et de réclamer plus de célérité à la machine judiciaire sur ce dossier.


Le fils aîné de la victime, Loukman Abdoulhaffar, a posé le cadre de cette action en ces termes : «L’on demande au gouvernement d’élucider rapidement cette affaire…. C’est un acte perpétré par plusieurs personnes… L’on ne fera notre deuil qu’une fois que ces personnes seront retrouvées».

La célérité à la machine judiciaire

Le même fils avait su gré aux autorités politiques et judiciaires du pays pour l’arrestation, quelques jours seulement après l’assassinat, d’un suspect qui n’est pas un inconnu pour la police. C’était à l’occasion d’une visite de présentation des condoléances du président de la République à sa famille, dix jours après le drame. Mais aujourd’hui, lui comme le reste de sa famille, ne croient plus à la piste du tueur solitaire. «C’est impossible qu’un seul individu ait pu entrer dans notre domicile, qui est sécurisé, et aller jusqu’à la chambre de ma mère pour la tuer», a renchéri son frère cadet, à l’issue de la marche.


A une époque où l’organisation de manifestations publiques est soumise à de strictes conditions, celle-ci n’aurait pas pu avoir lieu sans l’implication du maire de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane, ainsi qu’il l’a lui-même fait savoir. «La gendarmerie m’avait appelé pour me dire que cette marche ne devait pas avoir lieu, mais j’ai quand-même décidé que nous la ferons», a-t-il affirmé, après avoir remercié les participants pour «ce geste important».

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