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Meurtre d’Hassani Ouledi I Abdoul Hadji Phillip autorisé seulement «à se faire soigner»

Meurtre d’Hassani Ouledi I Abdoul Hadji Phillip autorisé seulement «à se faire soigner»

Société | -   Abdou Moustoifa

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Un rapport du gardien en chef de la prison, appuyé par le médecin de la maison d’arrêt a permis au détenu, condamné pour coups et blessures, de se faire interner dans un centre hospitalier après la dégradation de sa plaie située à la cheville. Il devrait réintégrer la prison une fois soigné.

 

L’information tournait en boucle mardi sur les réseaux sociaux. Toutes les pages qui pullulent Facebook titraient sur la libération d’Abdoul Hadji Philip, suscitant des commentaires controversés. Déclaré coupable par une cour de mineur, en 2023, pour coups et blessures ayant entrainé la mort de Hassani Ouledi, sans l’intention de la donner, Phillip, n’aurait en réalité pas bénéficié d’une liberté comme le laissent entendre certains.C’est du moins ce que rapporte le procureur général près de la cour d’appel de Moroni, Ali Mohamed Djounaid, contacté hier par Al-watwan, vers midi. «Phillip n’a jamais bénéficié d’une liberté. Il souffrirait d’une plaie béante au niveau de la cheville. Celle-ci dégagerait même une odeur désagréable. Donc, en suivant le rapport du gardien en chef de la prison de Moroni, le diagnostic du médecin de la maison d’arrêt a prescrit une prise en charge dans un milieu hospitalier. Ainsi, une demande a été introduite auprès de la cour d’appel, qui a statué en faveur du prévenu», a d’abord clarifié Ali Mohamed Djounaid, précédemment procureur de la République, en poste au moment de la commission de l’acte ayant conduit Philip derrière les barreaux.Dans son arrêt en date du 24 octobre, en partie consulté par Al-watwan, la cour d’appel de Moroni a rendu sa décision en autorisant «une sortie provisoire sous escorte du détenu Abdoul Hadji Phillip pour aller se faire soigner auprès d’un spécialiste de sa pathologie».
4 ans purgés

Et le procureur général, Ali Mohamed Djounaid, d’ajouter qu’«il a été bien précisé que le gardien en chef de la maison d’arrêt et les autres agents pénitentiaires sont tenus de prendre les dispositions nécessaires pour s’assurer par la suite, de la réintégration du détenu après la réalisation des examens prescrits». Abdoul Hadji Philip, nom mentionné dans l’arrêt de la cour d’appel du mois dernier, purge depuis des années une peine de 7 ans de prison ferme prononcé contre lui, le 13 février 2023. C’est la cour criminelle pour mineurs (cour d’assises des mineurs) qui avait condamné Abdoul Hadji Philip pour l’infraction de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort, sans l’intention de la donner.


Un autre co-accusé appelé Soibahou Mdjassiri, a écopé, à l’époque, de 15 mois de prison. Phillip était poursuivi au départ pour homicide après avoir tué, son grand-père, Hassani Ouledi, le 8 novembre 2021, au domicile de la victime, sise à Moroni Hadudja. Toutefois, pendant le procès, la Cour a requalifié l’infraction, évoquant des circonstances atténuantes. Des voisins avaient confié à votre journal au lendemain de cet acte, avoir entendu des bruits au milieu de la nuit. Lors de ses premières déclarations, avant-même l’arrestation du suspect, âgé de 17 ans au moment des faits, le parquet de la République avait situé à 1h du matin l’heure de la commission de l’irréparable.Fils adoptif de la nièce de la victime, Phillip qui doit être âgé de 21 ans en ce moment, était donc en prison depuis cette période, soit 4 ans purgés sur les 7 prononcés.

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