Le suspect en garde à vue depuis lundi se nommerait Abdoulanziz Saïd Ali, natif de Kouwa ya Mboude.
Âgé de 27 ans, il aurait avoué le meurtre à l’issue d’une « bagarre qui a mal tourné » avec la victime, Hamada Msaïdié. Ce dernier l'accusait d'être un voleur de cabri, alors que le suspect « soutient avoir traversé son terrain » pour « aller pêcher au bord de la mer ».
«Plusieurs preuves et témoignages ont été recueillies par les enquêteurs», nous a confié une source proche de l’enquête menée par la Brigade de recherches de Moroni.
Le présumé meurtrier aurait été blessés au cours de la bagarre mortelle et des traces de sang ont été retrouvées sur les habits qu'il portait au moment du «crime».
« Les aveux corroborent avec les déclarations et témoignages recueillies par les enquêteurs au cours des investigations», a conclu notre source.
L’on apprend dans un communiqué de la gendarmerie paru hier, mardi, que «dix personnes ont été interpellées et auditionnées dans le cadre de l’enquête sur l’affaire du meurtre perpétré en la personne d’Hamada Msaidié.
La localité de Ndzauze endeuillée
A l’entrée de la localité de Ndzauze, une atmosphère morose s’y vit. Bien qu’un soleil de plomb s’y impose, des cris de tristesse expliquent le deuil qui frappe les habitants de la localité. Des traits de chagrin se lisent sur leurs visages, repartis en camp dans les places publiques. Des adolescents aux adultes, tous ne parlent que de cette tragédie qui, selon Ibrahim Moilim, rencontré à Ndzauze, s’est abattu sur eux. «La perte tragique de notre frère, ami et père, Hamada Msaidié n’affecte uniquement pas sa famille. Mais nous tous. D’ailleurs, nous, les jeunes nous sommes mis d’accord de nous abstenir des critiques liées à cette histoire. Nous avons aussi décidé de laisser la justice faire son travail», a-t-il déclaré.
Chez la veuve du défunt Hamada Msaidié, situé au centre de la localité, la tristesse est saisissante. L’on lisait à travers leurs regards, la profonde amertume qui les envahissait. Sa fille Naslati Machouhouli effondrée par la mort de son père avait le regard lourd de chagrin. Elle n’a pas souhaité faire des déclarations.
Selon le communiqué de la gendarmerie nationale, l’enquête est toujours en cours. Les résultats seront transmis au parquet du tribunal de Moroni, dans les heures qui suivent.
Adabi Soilihi Natidja