Le directeur général de la Sécurité civile, Tachfine Ahmed, a tenu un point de presse le samedi 2 octobre dernier au siège de la Coordination du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) de Ndzuani, pour élucider la situation des migrants africains interceptés dans l’île le mercredi 29 septembre et expliquer le protocole classique.
«En pareil cas, il y a deux volets : l’un est le non-respect des conditions d’entrée dans notre pays, l’autre est l’entrée illégale bien sûr, mais avant toute chose ce sont des êtres humains. Parmi eux, il y a des enfants, dix-neuf femmes, vingt-sept hommes et sept enfants. Le gouvernement comorien a donc le devoir de les traiter dans le respect des droits humains», a-t-il fait savoir, précisant que parmi ces personnes, il y a une femme enceinte. Celle-ci est actuellement hospitalisée à l’hôpital de Hombo, avec trois autres et des enfants.
En réunion virtuelle avec des agences du Système de Nations unies, dont l’Unicef, le directeur de la Sécurité civile affirme avoir effectué une bonne évaluation de la situation des ces immigrés. «Nous étions en contact avec eux pour faire l’état des lieux de leur situation, afin de pouvoir formuler les recommandations nécessaires pour leur prise en charge dans les meilleures conditions», a-t-il soutenu.
Le respect des droits humains
Selon la gendarmerie nationale, les immigrés en question, arrêtés à Bambao-mtsanga par ses éléments le mercredi dernier, sont au nombre de cinquante-deux. Ils viendraient principalement de la République démocratique du Congo, du Burundi et du Mozambique, et «envisageaient, selon les éléments de l’enquête, de rejoindre l’île de Mayotte». Ils sont actuellement hébergés dans les bâtiments de l’Ecole nationale de la police, sise dans la région de Wani. Plusieurs autres personnes, suspectées de faire partie du réseau des passeurs qui a fait entrer illégalement ces étrangers dans le territoire, sont aux mains de la Brigade de recherche de la gendarmerie, à Mutsamudu.
Rappelons que quelques jours avant l’arrestation de ces cinquante-deux migrants, six autres étrangers venus cette fois de Madagascar et leurs passeurs, ainsi qu’une cargaison de cannabis, ont été interceptés par la gendarmerie au large de la région ouest de Ndzuani. Quatre d’entre eux avaient pu s’échapper, selon les informations livrées à la presse par le procureur de la République près le Tribunal de Mutsamudu.
Djalali-Eddine Moindzé