Des hauts fonctionnaires du gouvernement du Royaume du Lesotho et de la représentation du haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés en Afrique du Sud (Hcr), ont effectué une mission aux Comores du 10 au 14 janvier 2022. Elle avait pour principale objectif d’accompagner le pays à mieux réussir sa stratégie de lutte contre les migrations et son plan de protection des 28 réfugiés détenus actuellement à Ndzuani. Mais aussi faciliter la résolution des problèmes des réfugiés par la coopération internationale et la solidarité africaine.
Selon un communiqué de presse du Système des Nations-unies aux Comores, rendu public le 17 janvier, la délégation a rencontré plusieurs autorités comoriennes dont le ministre de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine. Ces échanges portaient essentiellement sur la protection de ces 28 réfugiés, ainsi que la recherche de solutions communes, conformes aux normes internationales et respectueuses de la dignité humaine. «C’est d’ailleurs suite à cette première visite, que les demandes d’asile d’un groupe de 56 individus ont été évaluées par le Hcr, qui a ensuite octroyé le statut de réfugié à 28 individus conformément à son mandat», peut-on lire dans ce communiqué selon lequel «les individus dont les demandes d’asile ont été rejetées sont dorénavant considérées comme des migrants. Il faut aussi noter que la procédure de détermination du statut des 25 migrants nouvellement arrivés à Ndzuani est toujours en cours».
Respect des conventions internationales
Toujours selon ce dossier de presse, la délégation a, durant son séjour à Ndzuani rencontré ces 28 réfugiés et tenu des séances de conseil sur la possibilité d’être relocalisés vers le centre de protection et de solutions du Royaume du Lesotho. L’idée de les placer en sécurité au Royaume du Lesotho est motivée par l’inexistence d’un centre de rétention aux Comores et de l’absence d’un système national d’asile.
«Toutefois malgré l’absence de présence opérationnelle du Hcr en Union des Comores et à l’arrivée de ces 56 individus, le Coordonnateur résident du Snu aux Comores, a mis en place une équipe d’urgence avec pour mission de travailler en commun accord avec la direction de la protection civile afin d’assurer une bonne coordination dans l’identification des besoins immédiats d’assistance y compris les protocoles Covid-19, le soutien psychosocial, l’assistance aux femmes et aux enfants, et le statut juridique de chaque membre du groupe», précise le communiqué.
Rappelons que cette mission fait suite à la visite, en octobre 2021, du représentant du bureau sud-africain du Hcr Léonard Zulu, venu s’enquérir de la situation des 56 individus interceptés et arrêtés à Ndzuani en juin et septembre 2021. La délégation du Hcr et le Snu ont, à cette occasion, réitéré leur engagement à aider le pays dans la mise en place d’un système d’asile (avec l’expertise technique necessare) pouvant permettre aux Comores de gérer, de manière durable, des flux de migrations mixtes.
