La Brigade de répression du trafic illicite de migrants et de lutte contre la traite des personnes de la Police nationale a mené une intervention à Pvanambwani, sur la côte de Ngazidja, après avoir été informé de la présence de migrants sur cette zone. L’opération a conduit à l’arrestation de plusieurs personnes, parmi lesquelles des citoyens comoriens, accusés de complicité présumé dans ce réseau de trafic de migrants, selon une source anonyme.
Parmi les personnes interpellées figurent deux passeurs, l’un résidant à Ndzuani et l’autre à Ngazidja. Deux autres individus sont également aux arrêts, reconnus comme hébergeurs de migrants. Quatre autres personnes sont, quant à elles, placées sous contrôle judiciaire. Il s’agit de deux opérations distinctes mais complémentaires, selon une source sérieuse.
La première consistait à organiser le transport de ces migrants dans le bateau Shamba Express. Les personnes visées font partie du personnel du bateau ayant ramené les migrants.
Deux opérations distinctes mais complémentaires
Seulement, leurs responsabilités n’ont, pour l’heure, pas été clarifiées. Selon les premiers éléments de l’enquête, ce sont d’autres personnes, en Tanzanie, qui en seraient responsables. L’autre opération s’est limitée à l’accueil des migrants une fois aux Comores à Pvanamboini. Les migrants, au nombre de vingt-quatre, proviennent de la République démocratique du Congo et du Burundi. Ils ont été interceptés alors qu’ils envisageaient de rejoindre l’île comorienne de Mayotte via le sud de Ngazidja puis Ndzuani.
A noter que deux Burundais, venus dans le bateau Shamba Express, ont toutefois réussi à poursuivre leur route vers Mayotte. En l’absence d’un centre de rétention ou d’accueil, les migrants sont actuellement maintenus à Pvanambwani, sous la surveillance de la Brigade de Moroni, qui se charge également de leur alimentation. L’affaire, désormais entre les mains de la justice, est en cours d’instruction. Approché, le procureur de la République n’a pas donné suite à nos sollicitations.