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Migration méditerranéenne I Le corps d’un comorien toujours introuvable après un naufrage

Migration méditerranéenne I Le corps d’un comorien toujours introuvable après un naufrage

Société | -   Abdou Moustoifa

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Sur les 43 migrants qui se trouvaient à bord du canot, l’on déplore cinq victimes, dont le Comorien répondant au nom de Nassuf Mhoma. Son corps n’a pas encore été retrouvé.

 

Encore deux naufrages après celui du 21 août dernier qui a causé la mort de trois Comoriens. Selon des informations fournies par le consulat général de Laâyoune, une embarcation vient de chavirer faisant près de cinq victimes. Sur cette liste, se trouvent deux marocains, deux subsahariens et un ressortissant de nationalité comorienne. Il s’appelait Nassuf Mhoma, originaire de Mboudamboini, ya Mbadjini. Jusqu’à lors, son corps n’a pas été retrouvé. Le canot qui transportait 43 passagers avait quitté les côtes de Tan Tan, une des provinces australes du Sahara marocain le samedi 25 août. D’après les détails compilés par notre consul Saïd Omar Saïd Hassane, l’embarcation a levé l’ancre à 4h du matin, en direction des îles Canaries. «Le 29 août, les garde-côtes marocaines ont retrouvé cette embarcation avec 38 survivants à bord», a ajouté le consul comorien.


Si une partie de ces migrants a pu être secourue, il reste malheureusement encore 46 personnes avec lesquelles on a perdu contact. Ce contingent avait pris la mer le 26 août. On compte parmi les disparus un comorien répondant au nom de Loukman Ali Moindjié de Nkourani Ya sima.  Notons que pas plus tard que la semaine dernière, une embarcation avec à son bord 58 passagers avait fait naufrage toujours en partant de la même province de Tan Tan.
Sur les neuf comoriens dont deux femmes ayant fait le voyage, seuls six ont survécu. Les trois autres sont décédés et les gardes côtes ont réussi à repêcher seulement le corps de la femme. Les deux compatriotes sont toujours introuvables. Ces candidats à l’immigration passent pour la plupart par la Côte-d’Ivoire avant de rejoindre le Maroc. «Ils traitent avec les passeurs subsahariens. Ce qui fait qu’en cas de naufrage, il nous est difficile d’avoir d’informations sur les ressortissants perdus en mer ou décédés. Leurs familles installées en France ou aux Comores traitent directement avec les passeurs», déplore le consul général de l’Union des Comores à Laâyoune, Said Omar Said Hassane.

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