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Migrations. Dix Comoriens ont perdu la vie en Méditerranée

Migrations. Dix Comoriens ont perdu la vie en Méditerranée

Société | -

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Douze Comoriens étaient à bord d’un zodiac transportant 59 passagers à destination des îles Canaries. Avant-hier, dimanche, après le naufrage de ce zodiac, 10 comoriens ont perdu la vie et deux d’entre eux ont pu être secourus à temps, d’après le Consul des Comores à Laâyoune au Maroc.

 

Un zodiac aurait quitté le village d’Akfinir dans la région de Tan Tan vendredi dernier vers les îles Canaries (Maroc). Il transportait à bord 59 passagers clandestins dont 12 comoriens. Le voyage a viré au cauchemar. La nuit du dimanche dernier, le zodiac a fait naufrage faisant plusieurs morts. Parmi eux, dix des douze Comoriens. «Seulement deux d’entre eux ont pu être sauvés», selon le consul de l’Union des Comores à Laâyoune, Dr Said Omar Said Hassane. Un bateau de pêche marocain a été envoyé au secours du zodiac.


Le consul des Comores à Lâayoune a fait savoir qu’il était difficile de procéder à un décompte des Comoriens à cause des fausses identités. «Ils avaient, semble-t-il, des passeports ivoiriens sur eux. Donc, ils n’ont pu être reconnus que par leurs surnoms et leurs village», a-t-il formulé en indiquant les noms et villages respectifs des rescapés, «Soumaya de Itsinkudi Ya Washili et Bozo de Ntsinimwapanga Ya Mbadjini».

Des fausses identités

Le consul fera aussi savoir que ces migrants comoriens sont entrés au Maroc en tant qu’Ivoiriens.Et que vu que «le naufrage a eu lieu non loin de la zone internationale, les chances de retrouver las cadavres sont très minces».Dr Said expliquera ensuite que ces deux dernières années, les migrants comoriens qui entrent au Maroc en provenance de la Côte d’Ivoire ont toujours sur eux un visa obtenu à l’aéroport Mohamed V.

Ils transitent, selon lui, au Sénégal, en Tunisie, en Tanzanie et au Kenya. Le consul saisira l’occasion pour interpeller le gouvernement comorien et ses représentations diplomatiques pour «étudier les voies et les moyens d’endiguer ce phénomène migratoire qui devient de plus en plus inquiétant et qui risquerait aussi de ternir l’image du pays vis-à-vis du Maroc et surtout dans les régions subsahariennes où les Comores jouissent d’une très belle image». Il imputera la faute aux parents, qui, selon toujours lui, financent ces traversées de la mort.

Adabi Soilihi Natidja

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