Presque une semaine après le récent remaniement gouvernemental, les passations se poursuivent dans les différents ministères. Hier, c’était le tour du nouveau Garde des sceaux, Anfani Hamada Bacar de prendre officiellement ses fonctions. Une sobre cérémonie a été organisée, ce mardi 22 avril au ministère de la Justice, en présence de quelques invités, notamment d’anciens magistrats. Des directeurs ainsi que des députés y étaient également.La passation technique avait eu lieu la semaine dernière. Dans un discours empreint « de reconnaissance et de détermination », le nouveau ministre a d’abord tenu à remercier Dieu «qui nous a laissés en vie et en bonne santé jusqu’à maintenant» avant d’adresser sa gratitude au président de la République pour la «confiance renouvelée». Anfani Hamada Bacar a également salué le soutien de son parti, la Crc, sans oublier les députés de la 10e législature, qu’il a côtoyés durant son mandat parlementaire de 2020 à 2025. «Si je suis devenu ministre aujourd’hui, c’est parce qu’ils m’ont aidé à bien travailler. Je leur serai toujours reconnaissant », a-t-il déclaré, remerciant aussi sa famille, sa localité et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à sa nomination.Le nouveau ministre a défini les grandes lignes de son mandat, plaçant l’écoute, la collaboration et l’efficacité au cœur de son action. «Ma première mission est d’avoir une capacité d’écoute», a-t-il indiqué, insistant sur l’importance du dialogue avec les agents du ministère et les acteurs du système judiciaire pour mener à bien les réformes nécessaires.
L’écoute, la collaboration et l’efficacité
Parmi ses priorités figurent «l’application effective des lois adoptées durant son mandat parlementaire, l’accélération des procédures judiciaires et la consolidation de la confiance entre les citoyens et l’institution judiciaire ». Il a notamment souligné sa volonté de «travailler étroitement avec les procureurs», présidents de tribunaux et autres agents de la magistrature pour garantir aux détenus un jugement «rapide» et «équitable». En plus de la justice, le ministère gère également les affaires islamiques, la fonction publique, les administrations publiques et les droits de l’Homme. Le nouveau ministre qui prenait ses quartiers hier, en l’absence de son prédécesseur, a insisté sur l’importance de coopérer avec les techniciens des différents départements et les autres ministères afin d’améliorer le fonctionnement de l’administration publique. S’agissant des affaires islamiques, Anfani Hamada Bacar entend promouvoir une approche basée sur le dialogue et la concertation. «Mieux vaut convaincre que vaincre », a-t-il rappelé, prônant une concertation constructive avec les cadis, les notables et les jeunes cadres locaux, dans le but de rapprocher la justice des réalités sociales et culturelles du pays.Le ministre a conclu en appelant à une «étroite collaboration» avec les communautés locales, dans une volonté d’apaisement, d’unité et d’efficacité pour relever les nombreux défis qui l’attendent à la tête de ce département stratégique.