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Ministère de l’emploi “2000 emplois” d’ici janvier au plus tard

Ministère de l’emploi “2000 emplois” d’ici janvier au plus tard

Société | -   Sardou Moussa

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Salime Mahamoud, Ministre de la Jeunesse et du Sport a convoqué la presse le mercredi 20 septembre au siège de l’administration de la Présidence de l’Union à Ndzuani, pour parler de son plan d’action, de l’accord sur la facilitation de la circulation entre Mayotte et les Comores indépendantes et des assises nationales prochaines.

 

Dans une conférence de presse tenue mercredi dernier, Salime Mahamoud a, pour soutenir son propre bilan de deux mois à la tête du ministère de la Jeunesse, évoqué la prochaine adoption de la Politique nationale de la Jeunesse,  annonçant que “bientôt, les jeunes seront appelés à discuter et compléter ce projet dans des ateliers”. 

Ceci sera suivi par la mise en place du Conseil national de la Jeunesse et de l’Office comorien de la protection intellectuelle.

Interrogé au sujet de l’organisation des Jeux des îles de l’Océan indien par les Comores en 2019, finalement réattribuée contre toute attente à l’île Maurice, Salime Mahamoud déclare “Comoriens, ne vous laissez pas abuser ! Que l’on nous ait repris l’organisation des jeux en 2019, fut une bénédiction! Car nous avons ainsi pu conserver notre honneur. En ce mois de septembre 2017, nous n’avons pas les infrastructures pour les accueillir. Ce ne sera toutefois pas le cas en 2023, puisque d’ici là le stade de Malouzini sera prêt.”

Interrogé également au sujet du stade de Hombo, construit par la coopération turque depuis quelques années, mais qui n’est à ce jour ni homologué ni inauguré, et sur le pourquoi de sa gestion par un comité de la ville de Mutsamudu au lieu de la commune, le ministre a expliqué que cet ouvrage n’a pas été construit selon les normes (non respect des dimensions et du nombre des pistes d’athlétisme) de la Fifa et de la Fédération internationale d’athlétisme.

La Fifa se serait toutefois déclarée prête à financer les réaménagements nécessaires,et que suite à cela, sa remise aux autorités communales sera faite.

 

 

“2.000 emplois d’ici janvier”

Au sujet des trois mille emplois promis aux jeunes par le gouvernement, ils consistent, selon lui, exactement en ceci : “vers décembre à janvier prochain, “deux mille emplois” seront issus des programmes de formation technico-professionnelle et d’insertion, conduits par le Projet d’appui à la formation professionnelle et technique (Pafpt) et le Bureau international du travail (Bit)”.

Attendons donc voir, il faudra sans doute être là pour s’assurer qu’effectivement une formation technique de six mois se traduit automatiquement par un emploi. Ensuite, les mille emplois restants, Salime Mahamoud espère les dénicher auprès des fonctionnaires fantômes (après les contrôles de la Fonction publique), mais proviendront aussi des “places qui seront laissées vacantes dans l’enseignement privé par les enseignants du public, une fois que ces derniers seront soumis au strict respect de leur temps de travail”. A ceux donc qui espéraient des emplois “clés en main”, de modérer leur ardeur.

Ensuite, des journalistes ont exprimé leur incompréhension par rapport à l’accord conclu entre la France et les Comores, se demandant s’il s’agissait d’ ”allègement” ou de “suppression” du visa Balladur, et qu’elle en serait la contrepartie exigée par la France.

Le ministre a d’abord loué l’ ”humanisme” du gouvernement français actuel, disant être “persuadé que tout ceci mène à une  suppression définitive de ce visa”, et que, s’agissant de “contrepartie”, il n’y en aurait tout simplement pas.

 

 

“Pas de parti insulaire aux assises”

Parlant des assises, Salime Mahamoud alias Haïdar a revisité ses propos contre l’appel du gouverneur de Ndzuani, Abdou Salami, appelant à des assises au niveau insulaire avant le rendez-vous national.

“Nous ne l’empêchons pas de réunir des gens pour discuter, mais aux assises nationales ils ne s’y présenteront pas en tant qu’anjouanais, avec un pacte anjouanais... non, cela est passé avec le séparatisme. Et les partis politiques qui y seront admis sont les partis d’envergure nationale et pas des partis insulaires”, a-t-il dit.

A l’en croire, “si la tournante est conservée, elle l’aura été parce que les comoriens l’auront décidé mais pas parce que quelqu’un l’a dit”. Et si elle doit disparaitre, elle le sera dans les mêmes conditions, et “non pas parce que le gouvernement d’Azali l’aura souhaité”.

Il a sur ce point appelé les uns et les autres à donc “cesser les propos d’intimidation, qu’ils viennent de notre camp ou d’un autre.”

Au sujet d’ailleurs de ceux tenus par le vice-président en charge de l’Urbanisme le mois dernier, il a dit s’en excuser. Mais au même moment il tentera de les justifier, en disant qu’ils ont été “instrumentalisés” par le camp adverse.

Pour rappel, le 13 août dernier à Mramani, Moustadroine Abdou avait encouragé la population à “pourchasser les fauteurs de troubles” et à les “flageller à l’aide de bambous”, disant du régime actuel qu’il est “révolutionnaire” et “dirigé par un colonel”, et appelant enfin “toute personne qui n’aspire pas au bien de ce pays de prendre le kwassa pour Mayotte”.

Pour Salime Mahamoud, le vice-président avait tout juste voulu dire : “attention ne refaites pas l’erreur de 2008… si vous défendez Ndzuani faites-le dans la légalité et non pas par le biais d’une fausse et injuste Opération démocratie que je condamne… car moi-même j’ai fait partie de ceux qui ont été chassés et séparés de leurs familles… comme d’ailleurs notre frère Mohamed Bacar, forcé d’habiter au Bénin, loin de sa femme qui se trouve en France… tout cela est injuste !”

Une bien drôle de manière de racheter une erreur. Ou mille et une manières de réécrire l’Histoire. 

 

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