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Ministères des Affaires étrangères I Des promotions et des défis persistants

Ministères des Affaires étrangères I Des promotions et des défis persistants

Société | -   Chamsoudine Said Mhadji

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Les récentes nominations d’ambassadeurs au ministère des Affaires étrangères relance la question de l’absence de statut officiel pour les diplomates comoriens.

 

Le 15 juin dernier, le président de la République, Azali Assoumani, a signé quatre décrets promouvant Bacar Salim Boina, Fatoumia Ali Bazi, Said Ali Said Omar et Abdou Nassur Said Abdallah aux rangs d’ambassadeurs de l’Union des Comores. Ces nominations s’ajoutent à celles de mars 2023, portant le nombre total d’ambassadeurs de carrière à 26 depuis 1975. En comptant toutes les promotions, le pays a eu 98 ambassadeurs, à la fois de fonction et de carrière, depuis son indépendance.


La liste des ambassadeurs de carrière comoriens comprend des figures notables telles que Mohamed Hassane Mchangama, promu en 1998, et Ahamada Hamadi, actuel ambassadeur à Paris, promu en 2001. En 2009, Ahmed Soilihi Mouigni a été nommé, suivi en 2010 de plusieurs autres, dont Daoud Athoumane et Chanfi Issimail, ambassadeur aux États-Unis. En 2016, des promotions ont inclus El-Anrif Said Hassane, ambassadeur au Koweït, et Assoumani Chaharizadi Abdallah, première femme ambassadrice. En 2017, les ambassadeurs en Égypte et aux Émirats Arabes Unis, Antoy Affandi et Said Toihir Said Nassur, ont été ajoutés.


Cependant, malgré ces promotions, des diplomates regrettent l’absence d’un statut officiel pour les membres du corps diplomatique, après 49 ans d’indépendance. Ce manque de statut nuit à l’évolution de carrière des diplomates comoriens. Un cadre du ministère des Affaires étrangères, qui a souhaité rester anonyme, a expliqué que certains nouveaux ambassadeurs partiront bientôt à la retraite sans bénéficier de leur promotion. Il attribue cela à «l’absence de statut», et appelle le président et le ministre des Affaires étrangères à résoudre cette situation pour aligner les conditions du corps diplomatique comorien sur celles des autres pays.Ce manque de statut affecte également la durée des mandats des chefs de mission. Contrairement à d’autres pays où les mandats sont souvent limités à quatre ans, certains ambassadeurs comoriens restent en poste pendant plus de 13 ans. Ce cadre appelle à une réforme pour établir des règles claires concernant la durée des mandats et l’évolution de carrière, afin d’assurer ainsi une meilleure reconnaissance et une promotion des diplomates méritants.

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