Des 66 migrants ayant accosté à Mitsamihuli le 27 octobre, 22 ont quitté le foyer culturel où ils sont temporairement hébergés. L’information nous a été donnée par un habitant de cette ville située au nord de Ngazidja. «3 voitures sont arrivées alors que la nuit était tombée, ce 28 octobre. C’est alors que nous avons vu les Congolais sortir un par un. Nous avons compté 22 personnes dont une famille avec au moins 8 membres», a déclaré au téléphone un témoin oculaire. «Le préfet de la région, Mchangama Abbas, a assisté à l’opération», a-t-il ensuite affirmé.
Al-watwan a tenté de joindre ce dernier au téléphone, mais sans succès. Également contacté, le ministre de l’Intérieur par intérim, Hassani Mmadi Oumouri, a confirmé le départ des 22 personnes entrées illégalement sur le territoire. «Les migrants sont tous en sécurité, il ne faudrait pas s’inquiéter», a-t-il assuré, mais a refusé d’en dire plus.
Un périple qui aurait duré 5 jours
«Ils sont retournés chez eux, leurs familles ont envoyé les fonds pour financer leur acheminement», a mystérieusement lâché une source autorisée qui a requis l’anonymat. Cette source n’a pas voulu donner le lieu de destination ni s’ils sont partis par voie aérienne ou maritime. Cette affaire qui passionne l’opinion publique a débuté lundi dernier. À l’aube, des Mitsamihuliens découvrent sur une plage des migrants venus du continent, principalement présentés comme Congolais.Certains parlent swahili, d’autres français. Selon les différents témoignages, ils croyaient être arrivés à Mayotte après un périple qui aurait duré 5 jours.
Très vite, les habitants de la ville décident de leur venir en aide. Des vivres, de l’eau, des vêtements, des chaussures sont apportés dans le foyer culturel situé non loin de la mosquée de vendredi. Des femmes leur ont apporté leur déjeuner. Plus tard dans l’après-midi, ordre est donné de les conduire dans un foyer qui se tient non loin du stade de football. La solidarité n’a pas cessé et la communauté a continué à leur apporter à manger. Le départ des 22 migrants est le dernier développement de cette affaire qui n’a toutefois pas dit son dernier mot.
