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Mitsamihuli : des acteurs formés pour mieux lutter contre les violences basées sur le genre

Mitsamihuli : des acteurs formés pour mieux lutter contre les violences basées sur le genre

Société | -   Nazir Nazi

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À Mitsamihuli, des acteurs de plusieurs secteurs ont été formés à la gestion des cas de violences basées sur le genre, avec un accent sur les premiers secours psychologiques et la prise en charge holistique.

 

Une formation de deux jours a été organisée les 2 et 3 juillet derniers au Centre de lecture et d’animation culturelle (Clac), visant à renforcer les capacités des gestionnaires de cas en matière de violences basées sur le genre (Vbg). Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Nawa Himiliwa, soutenu par l’Union européenne, et mis en œuvre pour améliorer la protection des enfants, des jeunes et des femmes, tout en réduisant les violences dans l’archipel.

La formation cible plusieurs catégories d’acteurs, allant des forces de sécurité (gendarmes, policiers) aux professionnels de la santé (sages-femmes, gynécologues), en passant par les agents de services d’écoute de Mitsamihuli et Fumbuni, les représentants du Croissant-Rouge comorien, du ministère de la promotion du genre et le cadi local. L’objectif principal est de leur fournir les outils nécessaires pour identifier, orienter et accompagner efficacement les survivants de violences, tout en leur permettant d'assurer les premiers secours psychologiques.

Le formateur Walid Moegne Ahmed a axé la première journée sur les fondements des Vbg : définitions, typologies, causes, conséquences et recours disponibles. Le deuxième jour a été consacré aux premiers secours psychologiques, afin de doter les participants de compétences pratiques pour assurer une prise en charge psychosociale adaptée.

Le cadi de Mitsamihuli, Ahmed Abdallah, a salué l’initiative. Il a estimé qu’elle permettra aux leaders communautaires et aux professionnels de mieux comprendre les mécanismes des violences et de s’impliquer activement dans la lutte contre ce fléau. Selon lui, cette formation a aidé les participants à cerner leurs responsabilités, notamment en matière de prévention, d’identification des victimes et d’intervention rapide. Il a rappelé que la protection des femmes est également un devoir religieux, et a appelé les responsables de la région à s’engager davantage.

À l’issue de la formation, la Croix-Rouge française, en partenariat avec le Croissant-Rouge comorien et sous la direction du ministère de la promotion du genre, prévoit d’installer un plateau technique au sein du service d’écoute de Mitsamihuli. Ce dispositif favorisera la coordination entre acteurs multisectoriels et garantira un meilleur suivi des cas de Vbg signalés dans la région.

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