logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Mobilité urbaine à Moroni I Vers une capitale plus propre et mieux planifiée

Mobilité urbaine à Moroni I Vers une capitale plus propre et mieux planifiée

Société | -

image article une
La mairie de Moroni a lancé un atelier de validation du Plan de développement urbain visant à améliorer la mobilité, la planification et la résilience environnementale de la capitale comorienne.

 

Un atelier consacré à la validation des travaux du Plan de développement urbain (Pdu) de Moroni s’est tenu le samedi 1er novembre 2025 au foyer de Djumwamdji. Cette rencontre, organisée par la mairie, marque une étape importante dans la réflexion sur la mobilité et l’aménagement de la capitale, dans l’optique d’un développement plus durable, plus propre et mieux structuré. Les travaux s’appuient sur une vaste enquête menée auprès de 3 000 habitants répartis dans 16 zones représentatives de la ville.

Les résultats montrent que 46 % des déplacements se font à pied, signe d’une forte dépendance aux modes non motorisés. Les taxis occupent la deuxième place avec 43 %, confirmant l’importance des transports collectifs dans la vie quotidienne des Moroniens. Le travail reste le principal motif de déplacement (43 %), suivi des études (22 %), des courses (17 %) et des loisirs (12,5 %). Cependant, certaines zones comme Djomani, Dawedjuu, Hankunu et Basha, particulièrement exposées aux inondations, sont jugées prioritaires pour des interventions de restructuration.

Ces quartiers concentrent à la fois des problèmes de mobilité, de gestion des eaux pluviales et d’urbanisation non planifiée. Le maire de Moroni, Omar Mohamed, a rappelé la nécessité d’une mobilisation collective, notamment de la jeunesse, pour bâtir une ville plus résiliente. « L’objectif de ce projet est de finaliser le rapport de diagnostic, le plan stratégique du développement urbain, le plan sectoriel d’occupation des sols ainsi que la mise en place d’un plan d’action », a-t-il déclaré. Il a insisté sur l’importance du partage des orientations avant la validation finale, afin d’intégrer les remarques et suggestions des différentes parties prenantes.


Pour sa part, le secrétaire général de la mairie, Maoulida Ben Ousseine, a précisé que le projet est financé à travers les fonds alloués aux rescapés du cyclone Kenneth, via la Banque mondiale. « L’appui de la Banque mondiale nous permet d’agir plus efficacement, notamment sur la gestion des déchets, la réhabilitation des routes et la stabilisation des zones à risques », a-t-il fait savoir. Les autorités municipales envisagent également d’étendre les études aux zones en pente comme Tsidje et Iconi, ainsi qu’aux quartiers situés sur les hauteurs de Djumwamdji et Basha.

Toimaya H. Ali

Commentaires