Le ministre de l’intérieur, Mahamoud Fakridine a officiellement ouvert hier lundi au Retaj, l’atelier d’élaboration du plan de communication et de plaidoyer en appui à la reforme et à la modernisation de l’Etat civil aux Comores. Un projet financé par l’Ambassade de France à travers le Fonds de soutien aux projets innovants et appuyé par l’Unicef sur le plan technique. Le Projet appui à la modernisation de l’état civil aux Comores (Amecc) a pour objectif de «procéder à une évaluation normalisée de l’état en vue de l’établissement d’un plan national stratégique pour l’amélioration du système, normaliser les procédures et les formulaires associés, sensibiliser la population aux bénéfices apportés par l’état civil ou encore former les officiers d’état civil et les personnels communaux», entre autres. «Le présent atelier met en œuvre le souhait du ministère de l’intérieur qu’est l’élaboration d’un plan national de communication/sensibilisation /plaidoyer se fasse d’une manière pleinement inclusive et participative», a d’abord déclaré le ministre de l’intérieur.
Une évaluation normalisée
du système d’état civil
Dans son intervention, Mahamoud Fakridine a tenu à assurer du plein soutien et de la détermination du chef de l’Etat et de son gouvernement «à œuvrer pour l’établissement d’un système d’état civil efficient, numérisé, sécurisé, conforme aux standards internationaux».
Le ministre a fait savoir que l’unité de gestion du projet Amecc a procédé, avec l’appui d’un consultant international aguerri et de deux consultants nationaux à une évaluation normalisée du système d’état civil aux Comores.
Ces consultants ont déployé des évaluateurs qui se sont rendus dans tous les centres d’état civil et les formations sanitaires et autres hôpitaux sur l’étendue du territoire national. «Le rapport d’évaluation qui en a résulté constitue une véritable photographie transversale de l’état civil. La partie recommandation dudit rapport a constitué le socle du plan stratégique budgétisé élaboré pour la refondation de l’état civil aux Comores», a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Pour sa part, le coordinateur national du projet Amecc, Soundi Abdou Toyb, pense qu’à l’issue de cet atelier, «nous aurons une vision des moralités et des réflexions sur ce projet. Un projet qui sera bénéfique pour tous les comoriens».
De son avis, il s’agit maintenant de faire la sensibilisation car le problème de l’Etat civil comorien frappe et continue de frapper. «Raison pour laquelle, nous avons invité la société civile, des personnels des ministères concernés afin de déterminer un plan de sensibilisation, de communication auprès de la population. Le but ultime de ce projet, c’est le service des citoyens car si nous avons un état civil qui fonctionne bien, cela facilite l’élaboration des politiques publiques»