Le ministre de la Justice et des droits humains, Mohamed Housseini Djamalilaili, et le secrétaire d’Etat chargé des Administrations publiques, Soilihi Mohamed Djounaid, se sont rendus à la Maison d’arrêt de Moroni, dans la matinée du mardi 2 juillet, pour visiter les détenus et voir les conditions dans lesquelles ces derniers vivent quotidiennement. Cette visite entre dans le cadre d’une tournée qu’effectue le ministre dans plusieurs directions et services relevant de son département ministériel. Cette visite intervient après celle effectuée à la maison pénitentiaire de Ndzuani.

Il y a 94 détenus (hommes et femmes), d’après le ministre. Cependant, certains d’entre eux ont exprimé leur mécontentement par rapport aux conditions non adéquates. Un des détenus a laissé entendre que lors de la prière de Maghreb, « les portes sont fermées et nous n’arrivons pas à faire la prière alors que d’autres regrettent la possibilité pour certains de se faire soigner à l’extérieur en cas de besoin ».

Devant la presse, invitée à l’occasion, mais empêchée de suivre le ministre dans les cellules, Mohamed Housseini Djamalilaili a fait savoir que la visite lui a permis de constater quelques difficultés à l’intérieur, notamment l’état de délabrement avancé du bâtiment et les toilettes « non fréquentables » dans la soirée.

« Nous comptons bien améliorer les conditions de vie des détenus d’ici peu », a-t-il promis, reconnaissant que ceux qui sont privés de leur liberté de mouvement doivent bénéficier de tous leurs droits, car malgré ils sont avant tout des êtres humains.

« La Maison d’arrêt de Moroni offre des conditions meilleures aux détenus, comparée à certaines prisons d’Afrique et d’Asie », fera-t-il savoir avant d’informer qu’un «un service sanitaire est ouvert au sein de la Maison d’arrêt pour permettre aux détenus d’accéder aux soins médicaux de base, à tout moment. Il s’agit d’une initiative salutaire et historique, c’est une première », s’est-il félicité.

À son tour, le secrétaire d’Etat chargé des administrations publiques, Soilihi Mohamed Djounaid, a tenu à préciser que « les détenus de la Maison d’arrêt ne sont pas torturés et ils sont bien traités. Les conditions de vie ont été améliorées, le cadre de vie sera aussi amélioré en fonction des moyens de l’Etat ».

Eldjihad Ibrahim