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Moina Djoumoi Papa Ali, première rédactrice en chef de l’Ortc I «Le journalisme, c’est pour moi une passion d’enfance, un rêve réalisé»

Moina Djoumoi Papa Ali, première rédactrice en chef de l’Ortc I «Le journalisme, c’est pour moi une passion d’enfance, un rêve réalisé»

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A seulement 35 ans, Moina Djoumoi Papa Ali, qui a fait ses débuts dans le monde journalistique en 2011 en tant qu’animatrice à la radio privée Multimédiakom, devient la rédactrice en chef de l’Office de radio et télévision des Comores (Ortc) depuis 2020.

 

Moina Djoumoi Papa Ali est une femme forte et déterminée avec l’objectif de concrétiser ses rêves. «L’une des rares femmes qui ne lâchent jamais rien», diront ses camarades. De ses études primaires et universitaires en passant par ses études secondaires, Moina Djoumoi Papa Ali demeure un pur produit de l’école publique. Après avoir échoué le baccalauréat en 2006, la première réd-chef n’a pas baissé les bras. Contrairement à plusieurs autres élèves, notamment des femmes, elle l’a refait l’année suivante et l’a obtenu avant de s’inscrire à l’Université des Comores en Langues étrangères appliquées (Lea).


Très motivée et ambitieuse, Moina Djoumoi Papa Ali était éprise dès son jeune âge de passion pour le métier du journalisme ainsi que celui de l’armée. ″Outre mon penchant pour le journalisme, le métier de militaire me tenait trop à cœur. Je me sentais et me voyais doter d’une grande force que je ne voulais mettre au service de l’armée″, a-t-elle fait savoir. Sa passion pour le journalisme a fini par primer. «C’est à partir de ma deuxième année de licence que j’ai opté pour le journalisme principalement dans l’animation radio. J’éprouvais du plaisir en animant le média privé Multimédiakom. Le journalisme, c’est pour moi une passion d’enfance, un rêve réalisé. J’animais différentes émissions selon les thématiques, notamment celles qui interpellaient les jeunes. Vu que j’étais en deuxième année, je m’y rendais les dimanches″, a-t-elle relaté.

Ce n’est pas le fruit du hasard

Son entrée à l’Ortc n’est pas le fruit du hasard. Car ayant su que pour valider la licence universitaire, il fallait présenter un rapport de stage de fin d’année, elle décida alors de suivre son stage à l’Ortc en 2010.Après son stage de validation de la licence, Moina Djoumoi Papa Ali a de nouveau demandé un stage d’embauche à la station-radio de l’Etat. Après un an et demi de stage, elle a fini par être embauchée à la radio où elle se sentait à l’aise.

″À cette époque-là, je travaillais beaucoup plus à la radio. Pour moi, quand on écoute la radio, on a tendance à se faire des idées sur le comment est l’animateur de telle émission, si elle est grosse ou mince. C’est à partir des reportages radio que je faisais, que je me suis forgée avec l’aide de Faouzia Ali Amir, de Nassurati Irfane, de Kamal Saindou et tant d’autres que je ne peux pas citer, mais à qui je ne cesse de rendre hommage pour le soutien qu’ils m’ont apporté″, a-t-elle déclaré.


La première rédactrice en chef de l’Ortc a expliqué qu’elle ne se sentait pas compétente vu qu’elle n’avait pas suivi une formation en journalisme. «Je travaillais certes, mais je ne me sentais pas très à l’aise. C’est ce qui fait qu’en 2015, je suis allée m’inscrire dans la formation de communication, journalisme multimédia à l’Université des Comores, laquelle formation m’a permis d’acquérir plus de compétences, en plus des nombreuses formations que j’ai pu bénéficier à l’extérieur, en Egypte, en Chine, en Afrique du Sud et en Tanzanie″, a-t-elle fait savoir.

Avec son dévouement au travail et sa détermination, Moina Djoumoi Papa Ali est nommée en 2020 rédactrice en chef de la télévision nationale des Comores, à seulement 35 ans. Elle est la première femme à occuper ce poste. D’ailleurs, ce poste de ″redechef ″ est pour elle «une surprise, une récompense des efforts qu’elle a tant fournis dans la boite».

Adabi Soilihi Natidja

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