Depuis le début du mois de Ramadhwani, les tables de vente de poissons de Fomboni restent désertes. Mwali connu, pour ses toutes sortes de poissons frais, passe un mois de ramadhwani avec le manque de fruits de mer, particulièrement le poisson. «On consomme des produits carnés, ailes, cuisses, poulets et des œufs», dit Chamsia Ousseini, mère de famille résidant à Fomboni.

Un seul grossiste durant ce mois où l’on consomme beaucoup de poissons, Madi Azihari, également pêcheur, le seul pêcheur qui alimente Fomboni en cette période. A 16h00, au quartier Mnadzimodja, à Fomboni, plusieurs personnes attendent sous les cocotiers le retour de ce dernier pour s’en procurer. «On se bagarre pour pouvoir gagner un kilogramme de tilapia ou une variété́ de tilapia, sinon on revient à la maison bredouille», restitue Soumaya Said. Pour les pêcheurs, cette crise est liée au mauvais temps qui a été observé ces derniers jours.

«Le cyclone qui avait menacé le pays et le mauvais temps n’est pas aussi propice à la pêche», explique Chafiou Said, un pêcheur interrogé.
A Moroni, les prix sont assez elevés, à Volovolo, dans le grand marché de la capitale, un kilo de thon se negocie à 2.500fc et celui des poissons rouges à 4.000fc. «Quand les prix du poisson sont exorbitants à Ngazidja, on en achète à Mwali mais avec cette pénurie, on est condamné à ne consommer que des produits qui datent de plusieurs années», regrette pour sa part Anziza.

Par Nourina Abdoul-Djabar